Dreamer du club de Mtl (Rosemont), 6e édition
Posté : dim. 11 mars 2018 18:00
Avait lieu hier la 6e édition du Dreamer annuel de notre club de dégustation. On s’est gâtés pas à peu près, encore une fois. Dans la bonne humeur, sans prétention. Quelle belle soirée! Merci à toutes et tous! Voici quelques impressions, de mémoire, ça fait un bout que je ne prends plus de notes, la paresse ayant pris le dessus…
Avant-Garde Les Pilsners C'est Tellement Wild (Goyave)
(Apéro)
Bel objet que ce magnum de bière! Le contenu était à l’avenant : frais, acidulé, avec d’exubérants fruits tropicaux. Une très belle entrée en matière.
Chablis 1er cru Chapelot 2008, François Raveneau
(En solo)
Nez un peu discret mais fort agréable, qui sent le bord de mer et le beurre. La bouche est plus jasante, horizontale et longue. Elle laisse sur son sillon des notes de fruits à chair blanche, de coquillages et d’algues. C’est pas mêlant, on dirait que le vin est salé! Absolument délicieux.
Côte du Jura Les Vignes de mon Père 2006, JF Ganevat
(Tartine gratinée de pain aux noix, garnie de champignons sauvages sautés au Sauternes)
Celui-là n’est discret à aucun moment. Quelle projection! Quelle puissance! Une acidité stéroïdée, un bouquet complexe de curry, de fruits jaunes, de caramel salé. Malgré tout, l’oxydation est plutôt en retrait. Sa longueur est impressionnante. Assez unique, ça ne ressemble à rien… Bel ovni!
Champagne Pol Roger Cuvée Sir Winston Churchill Brut 2004
Champagne Krug Grande Cuvée Brut
(Crab cake, mayo au safran, pop-corn et salade aux amandes et citrons confits)
Quel combat entre ces deux titans, qui affichent deux styles bien différents. Le Pol Roger sur la finesse et le Krug sur la puissance. Le premier a une texture presque crémeuse, enveloppante, tandis que le deuxième s’impose par son acidité vive et ses amers. La longueur des deux impressionne. C’est le Krug qui semble afficher le plus de signes de vieillissement (rancio, couleur). Deux grands vins.
Clos de la Roche Grand Cru 2000, Guy Castagnier
(En solo)
Un vin sur son X. Les tanins sont très sages et donnent au vin une impression tactile feutrée, ronde. Le nez est envoûtant et furtif, il évolue rapidement mais demeure complexe : d’abord sur les fruits rouges et les épices, ensuite sur l’anis, la terre, le grillé, les herbes. La bouche est généreuse, pleine. J’ai beaucoup aimé. Une belle aubaine dénichée chez un caviste d’Avignon. De beaux souvenirs!
Châteauneuf-du-Pape 2003 rouge, Château Rayas
(Tartare de cerf, noisettes, jeunes épinards et croutons)
Rayas c’est Rayas. Comment peut-on produire un tel vin avec du grenache une année de canicule? À la blague, quelqu’un autour de la table a dit : en récoltant le 16 juillet??? Aucune lourdeur, aucune chaleur… Et ces fameuses notes d’agrumes envoûtantes. Je l’ai cependant trouvé moins spectaculaire et expressif que d’autres millésimes (2004, 2001 et 1999).
Toscana IGT Le Pergole Torte 2004, Montevertine
(Épaule d’agneau braisée, croute de noix, purée de légumes racines et asperges)
Très beau vin classique, racé et raffiné, qui tient facilement tête à l’impressionnante pièce d’agneau savamment cuisinée par notre cuistot en chef, M. Phil en personne. Tanins joufflus, fruit noir généreux, cuir, bouche ample et fraîche. J’ai bien aimé, sans pour autant être soufflé.
Saumur-Champigny Le Bourg 2006, Clos Rougeard
(En solo)
J’avais des attentes très élevée pour ce vin. J’ai eu la chance de boire plusieurs Poyeux et quelques Clos de millésimes différents, mais jamais de Bourg. Clairement plus puissant que les autres cuvées du domaine de Bouygues (ça fait mal d’écrire ça!). La touche cab-franc ne ment pas : le côté végétal est à l’avant plan, le fruit rouge de type cassis est en retrait. Les tanins sont asséchants. La bouche est pleine, généreuse et assez longue. Excellent mais néanmoins sous mes attentes, probablement irréalistes. Il est cependant encore bien jeune. Ma dernière bouteille patientera encore plusieurs années avant de rencontrer la vrille (ou le bilame!).
Châteauneuf-du-Pape 2003 blanc, Château Rayas
(Plateau de fromages)
Ma première expérience avec un Rayas blanc. J’avoue avoir été un peu déçu. Le profil aromatique était particulier, sur des notes de rillettes, de pâté… Sans surprise, l’acidité était basse, la structure du vin reposant plutôt sur l’amertume et une texture grasse. Le fruit était plutôt en retrait. À sa défense, il faut dire qu’à ce stade de la soirée, mon attention commençait à s’étioler passablement…
Alsace Riesling Grand Cru Geisberg Sélection de Grains Nobles 2001, Domaine André Kientzler
(Tarte tatin, crème glacée vanille)
La fatigue s’étant installée (mes yeux fermaient tout seuls…), je regrette vraiment ne pas avoir pu profiter davantage de ce vin, probablement l’un des meilleurs de la soirée. Tout simplement spectaculaire, tant au nez qu’en bouche. Un véritable pot-pourri de fleurs, de sucre d’orge, de fruits tropicaux, de miel, de pétrole lourd, d’épices douces… Et cette acidité typique du riesling, qui sert de pilier à un ensemble qui serait autrement forcément lourd et lassant. Wow!
Ce soir : Montellier au citron.
Avant-Garde Les Pilsners C'est Tellement Wild (Goyave)
(Apéro)
Bel objet que ce magnum de bière! Le contenu était à l’avenant : frais, acidulé, avec d’exubérants fruits tropicaux. Une très belle entrée en matière.
Chablis 1er cru Chapelot 2008, François Raveneau
(En solo)
Nez un peu discret mais fort agréable, qui sent le bord de mer et le beurre. La bouche est plus jasante, horizontale et longue. Elle laisse sur son sillon des notes de fruits à chair blanche, de coquillages et d’algues. C’est pas mêlant, on dirait que le vin est salé! Absolument délicieux.
Côte du Jura Les Vignes de mon Père 2006, JF Ganevat
(Tartine gratinée de pain aux noix, garnie de champignons sauvages sautés au Sauternes)
Celui-là n’est discret à aucun moment. Quelle projection! Quelle puissance! Une acidité stéroïdée, un bouquet complexe de curry, de fruits jaunes, de caramel salé. Malgré tout, l’oxydation est plutôt en retrait. Sa longueur est impressionnante. Assez unique, ça ne ressemble à rien… Bel ovni!
Champagne Pol Roger Cuvée Sir Winston Churchill Brut 2004
Champagne Krug Grande Cuvée Brut
(Crab cake, mayo au safran, pop-corn et salade aux amandes et citrons confits)
Quel combat entre ces deux titans, qui affichent deux styles bien différents. Le Pol Roger sur la finesse et le Krug sur la puissance. Le premier a une texture presque crémeuse, enveloppante, tandis que le deuxième s’impose par son acidité vive et ses amers. La longueur des deux impressionne. C’est le Krug qui semble afficher le plus de signes de vieillissement (rancio, couleur). Deux grands vins.
Clos de la Roche Grand Cru 2000, Guy Castagnier
(En solo)
Un vin sur son X. Les tanins sont très sages et donnent au vin une impression tactile feutrée, ronde. Le nez est envoûtant et furtif, il évolue rapidement mais demeure complexe : d’abord sur les fruits rouges et les épices, ensuite sur l’anis, la terre, le grillé, les herbes. La bouche est généreuse, pleine. J’ai beaucoup aimé. Une belle aubaine dénichée chez un caviste d’Avignon. De beaux souvenirs!
Châteauneuf-du-Pape 2003 rouge, Château Rayas
(Tartare de cerf, noisettes, jeunes épinards et croutons)
Rayas c’est Rayas. Comment peut-on produire un tel vin avec du grenache une année de canicule? À la blague, quelqu’un autour de la table a dit : en récoltant le 16 juillet??? Aucune lourdeur, aucune chaleur… Et ces fameuses notes d’agrumes envoûtantes. Je l’ai cependant trouvé moins spectaculaire et expressif que d’autres millésimes (2004, 2001 et 1999).
Toscana IGT Le Pergole Torte 2004, Montevertine
(Épaule d’agneau braisée, croute de noix, purée de légumes racines et asperges)
Très beau vin classique, racé et raffiné, qui tient facilement tête à l’impressionnante pièce d’agneau savamment cuisinée par notre cuistot en chef, M. Phil en personne. Tanins joufflus, fruit noir généreux, cuir, bouche ample et fraîche. J’ai bien aimé, sans pour autant être soufflé.
Saumur-Champigny Le Bourg 2006, Clos Rougeard
(En solo)
J’avais des attentes très élevée pour ce vin. J’ai eu la chance de boire plusieurs Poyeux et quelques Clos de millésimes différents, mais jamais de Bourg. Clairement plus puissant que les autres cuvées du domaine de Bouygues (ça fait mal d’écrire ça!). La touche cab-franc ne ment pas : le côté végétal est à l’avant plan, le fruit rouge de type cassis est en retrait. Les tanins sont asséchants. La bouche est pleine, généreuse et assez longue. Excellent mais néanmoins sous mes attentes, probablement irréalistes. Il est cependant encore bien jeune. Ma dernière bouteille patientera encore plusieurs années avant de rencontrer la vrille (ou le bilame!).
Châteauneuf-du-Pape 2003 blanc, Château Rayas
(Plateau de fromages)
Ma première expérience avec un Rayas blanc. J’avoue avoir été un peu déçu. Le profil aromatique était particulier, sur des notes de rillettes, de pâté… Sans surprise, l’acidité était basse, la structure du vin reposant plutôt sur l’amertume et une texture grasse. Le fruit était plutôt en retrait. À sa défense, il faut dire qu’à ce stade de la soirée, mon attention commençait à s’étioler passablement…
Alsace Riesling Grand Cru Geisberg Sélection de Grains Nobles 2001, Domaine André Kientzler
(Tarte tatin, crème glacée vanille)
La fatigue s’étant installée (mes yeux fermaient tout seuls…), je regrette vraiment ne pas avoir pu profiter davantage de ce vin, probablement l’un des meilleurs de la soirée. Tout simplement spectaculaire, tant au nez qu’en bouche. Un véritable pot-pourri de fleurs, de sucre d’orge, de fruits tropicaux, de miel, de pétrole lourd, d’épices douces… Et cette acidité typique du riesling, qui sert de pilier à un ensemble qui serait autrement forcément lourd et lassant. Wow!
Ce soir : Montellier au citron.