Magnifique dégustation hier à la Girolle mettant en vedette des Crus Bourgeois 2000 et antérieurs.
Tout d’abord, je tiens à remercier tous les participants : Danielle, Luce, Alain, Carl, Daniel et Réal ainsi que trois nouvelles personnes que je rencontrais pour la première fois : Isabelle, Charles et Richard.
Toujours une aussi belle ambiance à la Girolle, la carte est toujours alléchante, les plats sont très bien présentés et les saveurs, tout simplement exquises. Comme je l’ai déjà mentionné, le seul point négatif pour une dégustation est la lumière. Mais on ne peut toujours pas demander des projecteurs de 500 watts dans un restaurant avec une ambiance aussi feutrée que celle de la Girolle. Il a donc été difficile de bien noter la robe de chacun des vins.
Servis en deux vagues de quatre, les vins ont été précédés d’un blanc d’ouverture et suivis d’un liquoreux pour le dessert.
Voici mes impressions, bien personnelles, qui ne représentent que moi. Alors il ne s’agit pas d’une compilation de toutes les notes prises hier soir. Sachant que chaque vin représente une sensation différente pour chaque individu, il est bien certain que mes vins préférés sont probablement différents de ceux des autres. Il s’agit aussi des notes prises dans mon livre de dégustation, donc vous retrouverez une certaine structure dans ce CR, et j’y ai ajouté certaines notes personnelles.
Ouverture :
Bouscault 2001 :
Couleur jaune paille, brillante et vive, texture normale.
Nez intense de persistance moyenne, côté floral fort plaisant, du fruit et légèrement empyreumatique. Le nez a évolué rapidement et a exprimé des notes de pain grillé qui me rappelait le chardonnay à un certain moment. Une légère touche de thym est apparue vers la fin du verre.
Belle acidité, astringence ferme, assez doux et léger, il est coulant et d’une durée moyenne. Surtout axé sur les agrumes et le zeste.
Première vague :
Fonbadet 1996 :
Couleur rubis clair et intense, au pourtour légèrement orangé, l’œil tire plus sur le grenat. C’est le seul qui m’a paru avec une certaine évolution. Je rappelle que c’était dur à juger avec l’éclairage. Texture grasse.
Nez intense de persistance moyenne, sur des notes végétales et épicées. Un côté animal au premier nez, suivi d’arômes herbacées. Un peu d’aération à fait ressortir un léger côté sucré, de bonbon. La fin du verre laissait ressortir des arômes d’olives.
Doté d’une belle acidité, il est moyennement astringent, sec et assez corsé. Il est coulant, de longueur moyenne et à un côté poivré que j’ai bien apprécié. Belle rondeur pour ce vin, très agréable. Un nez puissant et adorable.
Tour de By 1998 :
Couleur rubis, sans signe d’évolution, limpide et vive. Texture normale.
Le nez est d’intensité et de persistance moyenne. Beau côté fruité mais une note éthérée est aussi présente. Notes de vanille, de mie de pain et de caramel. Légèrement parfumé, on dirait que le vin à vieilli dans des cuves d’inox à cause de ce nez fruité.
Acidité fraîche, astringence ferme pour ce vin sec et assez corsé. Il est coulant et a une bonne longueur. Il possède une belle rondeur, il est velouté et une touche de poivre est présente. Comparativement aux autres, il paraissait légèrement plat.
Villegeorge 1998 :
Couleur rubis clair et vive, pas de signe d’évolution, texture normale.
Nez faible de persistance moyenne, côtés végétal et épicé qui ont pris du temps à se révéler. Avec un peu de temps, un côté animal est ressorti ainsi que des arômes de persil et d’herbe. Très discret, il a eu de la misère à s’ouvrir.
Le vin est frais, du côté acidité, astringence ferme. Sec, léger, il est coulant et a une bonne longueur. Notes de fruits rouges, léger poivre. Très fin mais il semble terriblement fermé. À un certain moment, je le trouvais aqueux.
Chasse-Spleen 1999 :
Couleur rubis légèrement foncée, clair et intense. Texture grasse.
Nez de bonne intensité, persistance moyenne. Côtés boisé, terreux et végétal. Beaucoup de chaleur, du bois, de la vanille. Légèrement grillé. Très profond, nez charmeur.
Belle acidité, très tannique encore. Sec et corsé, la texture est rude et possède une bonne longueur. Notes de poivre et de fruits rouges, entre autre la cerise. Il a beaucoup de présence en bouche. Encore en jeunesse, il était quand même très bon maintenant.
Deuxième vague :
Vins beaucoup plus égaux, les différences sont plus durs à cerner pour un dégustateur amateur comme moi. Mes commentaires en ont donc souffert… De plus, la deuxième vague était durant le repas.
d’Agassac 2000 :
Couleur rubis, clair et franche. Texture normale.
Nez intense, persistance moyenne, sur des notes épicées et boisées. Côté végétal plaisant, surtout sur l’herbe. Nez profond et très agréable.
Il possède une belle acidité et une trame tannique très serrée. Sec et corsé, il est rude et a une très bonne longueur. Surtout sur la vanille et le poivre. Il englobe la bouche, une bonne rondeur. Très plaisant et charmant.
Cambon la Pelouse 2000 :
Couleur rubis plutôt foncée, brillant et intense. Texture normale.
Nez intense de persistance moyenne, floral, fruité et végétal. Notes d’herbe et d’olives plutôt plaisant. Arôme de sirop d’érable qui m’a pris par surprise à un certain moment.
En bouche, le vin est encore acide, dur au niveau de l’astringence. Sec, assez corsé, il est rude et possède une bonne longueur. Notes de poivre, boisé et vanillé.
Clarke 2000 :
Couleur limpide et intense, rubis foncée. Texture grasse.
Nez d’intensité et de persistance moyenne, côté épicé et terreux. Présence éthéré notable. Côté animal discret et herbacé plaisant. Notes de café et de torréfaction. Un peu de caoutchouc.
Belle acidité, astringence bien présente pour ce vin sec, assez corsé mais bien coulant. Bonne longueur. Notes de vanille et de poivre bien intégrées. Plaisant et rond en bouche.
Sainte-Gemme 2000 :
Couleur rubis, limpide et vive. Texture normale.
Nez intense, persistance moyenne. Notes florales, boisées et végétales. Nez plus complexe. Belle présence de fruits, comme la cerise et la framboise.
Bouche plutôt moyenne, encore doté d’une belle acidité, l’astringence est dur. Il est plutôt doux, bien qu’assez corsé. Il est coulant et de durée moyenne. Surtout axé sur des notes de bois, de noyau de cerise.
Dessert :
Rayne-Vigneau 1996 :
Couleur dorée brillante et vive. Sirupeux (bien entendu!).
Nez intense de persistance moyenne. Légèrement éthéré. Botrytis présent, cire de chandelle. Plaisant, rond, présent.
Acidité fraîche, astringence ferme, liquoreux à souhait, ce vin est léger et moelleux et a une très belle longueur en bouche. Tout en rondeur, en opulence, il a un très beau côté sucré que je définirais comme étant de la cassonade. Servi avec un crêpe (vous me rappellerez la garniture et le nom), j’ai particulièrement adoré la présence des pacanes grillées qui se mariaient magnifiquement avec le sauternes.
Voilà ce qui résume cette très belle soirée. J’espère que cela vous a mis un peu plus l’eau (le vin) à la bouche en ce qui à trait aux dégustations. N'hésitez pas à vous inscrire si il y en a une près de chez-vous!
Merci encore à tous de leurs présences, particulièrement à Richard pour cette première rencontre, à Isabelle et Charles pour s’être déplacés de Trois-Rivières, sans oublier Alain pour toute cette route parcourue.
Merci aux habitués, Danielle et Carl, Daniel et Réal, avec qui déguster est un plaisir!
Et merci à Billy et Guy!
Jay
P.S. Ah oui, mes favoris! Permière vague: Chasse-Spleen. Deuxième, Agassac.
Ça sent le Botrytis à plein nez. Pas pris de note, me contentant de renifler 
J'ai comme d'habitude fini en dernier.