Ma dernière mauvaise expérience avec une bouteille bouchonnée m'a amené à faire une petite recherche sur les bouchons de liège. D'où viennent-ils? Quels facteurs peuvent causés un gout de liège au vin? Quel est la différence entre les différents bouchons? Voici donc le compte-rendu de mes recherches. (Mes excuses si cela n'entre pas dans la catégorie oenologie et cie.)
D'où viennent-ils?
Le bouchon de liège comme on le connait aujourd'hui provient du chêne-liège, un arbre qui pousse dans les pays du pourtour méditerranéen (Espagne , Algerie, Maroc, ...). Le Portugal, principal producteur, produit l'équivalent de 51% des bouchons utilisés dans le monde, soit 190 000 tonnes du petit bidule. Il faudra attendre 25 ans après la plantation d'une graine de chêne-liège dans le sol avant de faire une première extraction de l'écorce de l'arbre. Les plaques de liège restent le plus souvent plusieurs mois en forêt afin que les tannins s'oxydent et que la mie, couche en contact direct avec le tronc, puisse sécher. Au fur et à mesure des besoins, les plaques sont apportées directement à la fabrique, où on les plonge une à deux heures dans l'eau bouillante , afin d'éliminer micro-organismes et insectes, extraire les tannins et augmenter l'épaisseur et l'élasticité du matériau pour faciliter le travail ultérieur.
Leur conception
Les plaques iront dormir par la suite dormir quelques semaines avant d'être coupées en lattes égales. Pour les bouchons de qualité supérieur, la coupe ou le perçage se fait manuellement. Les bouchons coupés mécaniquement donneront des résultats de qualité inconstante et finiront leur vie sur les bouteille bas de gamme. Par la suite, les bouchons subiront une finition mécanisée: ont coupe les extrémités aux bonnes dimensions et le corps, pour sa part, sera poncé pour affiler le bouchon aux dimensions de la bouteille. On trempera finalement le bouchon dans le peroxyde avant de le recouvrir d'une fine couche de paraffine, vous permettant de le retirer de la bouteille sans trop de mal. L'étape finale consiste au marquage des bouchons. Les grandes maisons qui produisent les grands vins, identifieront ces derniers de la façon la plus précise possible car souvent, le bouchon reste la seule façon d'identifier les très vieux vins.
Un peu d'histoire
Le bouchon comme on le connait aujourd'hui a été importé en France au 17e siècle par le célèbre dom Pérignon lui-même. Avant ce temps, les français utilisaient une cheville de bois garnie de chanvre et enduite de suif pour protéger le précieux nectar. Aujourd'hui, les capsules à vis connaissent apparement un vif succès auprès des producteurs de vin blanc suisse, succès qui est plutôt encore mitigé ailleurs dans le monde. Ce procédé permet pourtant une qualité de conservation supérieure, le coté traditionnel et glamour en moins. L'avenir des bouchons passent peut-être par les modèles synthétiques ou en plastique reléguant le ''gout de bouchon'' au passé.
Et le gout?
Parlant de gout de bouchon, cette désagréable sensation sera la plupart du temps causée par un mauvais stockage ou par une désinfection insuffisante de la chose. Reste que les bouchons les plus chers, ceux qui présentent le moins d'imperfection sont naturellement ceux qui se vendent le plus cher et qui se retrouvent par conséquent sur les vins les plus chers. Les grands vins vieillissent bien grâce au grand art des vignobles, de la qualité des cépages mais aussi par le choix méthodique et rigoureux du bouchon.
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Pricipale source: Le Vin, André Dominé, Édition Place des Victoires, 2005
