Mardi soir, avec la toujours sympathique gang de Sherbrooke, nous nous sommes retrouvés chez bulle pour déguster quelques vins à l'aveugle, question d'aiguiser nos sens!
Egon Müller Scharzhofberger Riesling Kabinett Mosel-Saar-Ruwer 2009 :
Première bouteille bouchonnée, donc j'ouvre une deuxième bouteille. La deuxième bouteille est top shape! Nez toute en finesse sur des arômes d'hydrocarbure (mais qui se sont dissipés très rapidement), de fleurs blanches, de coquillage (avec un petit côté salin) et de lime. En bouche, c'est très aérien. Surtout sur la lime et le citron, le vin survole le palais et est d'une délicatesse! Le vin possède aussi une très belle longueur. Le sucre est présent, mais loin d'être envahissant. Tout est très bien balancé. Très content d'en avoir d'autres en cave!
Sori Paitin Barbaresco 2000 :
Bouteille assez particulière...nous avons finalement décidé de la caller défectueuse. Nez de cuir et de fruits mûrs avec des vents d'acétone et de sel de céleri. Le nez continue de changer tout au long de la soirée, mais pas nécessairement pour le mieux. En bouche, c'est astringent dès l'attaque, mais rien de noble ou d'agréable. Après quelques minutes, le goût s'estompe rapidement. Bouteille morte? Oxydée? VES? Tout ce que je peux dire, c'est que j'avais l'impression de voir Walter Donovan boire dans le mauvais Chalice tellement le vin a agé rapidement...
Château Lynch-Moussas Pauillac 2003 :
Beau nez sur des effluves animals, de cuir, d'anis, de graphite et montrant même un petit côté floral (violette). Sur le nez, j'étais complètement dans le champs en callant Rhône méridional...avec quelques indices, j'y vais plutôt sur un bordeaux dans un millésime chaud (mais après avoir dit Rhône septentrional) et j'étais plutôt sur la rive droite que gauche! On ne peut pas tout avoir! En bouche, il y a du fruit mûr avec des tannins gommés (expression volée à bulle). On y note vraiment la chaleur dans le fruit, mais le vin reste tout à fait balancé et digeste. Je pense qu'il aurait pu se bonifier avec quelques années supplémentaires en cave, car il s'est amélioré tout au long de la dégustation. Beau vin.
Brancaia Il Blu Toscana I.G.T. 2006 :
Composé de sangiovese à 50%, merlot à 45% et cabernet-sauvignon à 5%. Nez presque totalement muet, après lui avoir donné une bonne swing dans le verre, j'y retrouve quelques notes de bleuet et de fumée. Au palais, on y dénote tout de suite un vin d'un région riche en soleil...gros fruits rouges charmeurs, bacon et cassis s'entremêlent sur une très longue finale. Le fruit prend pas mal toute la place! J'étais en argentine avec un assemblage bordelais. Beau vin encore une fois.
Bodegas y Viñedos Alión Ribera del Duero 2004 :
Propriété de la fameuse maison Vega Sicilia et composé à 100% de tempranillo. Superbe féminin montrant des arômes floraux (violette, tulipe) et de vieux cuir. En bouche, le vin démontre les mêmes qualités que le riesling de Egon Müller en étant très aérien et survolant pratiquement le palais. J'ai peine à identifier les flaveurs, mais je suis surtout sur de la framboise. Le vin reste frais et élégant, on se lasse pas d'en prendre! La première bouteille de rouge qui s'est vidée complètement, ce qui veut tout dire. La finale est un peu asséchante, mais rien d'agressant. Le vin de la soirée. Un petit wow ici!
Encore une très belle soirée avec une très belle gang où j'apprends énormément avec des vieux (ou même vénérable dans le cas de bulle
) loups, tant dans le vin que dans la vie...merci les gars! 
P.S. Meursault, je te donne 2 choix...
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