Semaine du 25 juillet

Quels sont vos vins dégustés cette semaine
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humilité
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Semaine du 25 juillet

Message par humilité » dim. 25 juil. 2021 20:00

Château Closiot Bordeaux 2018 vs Domaine Weinbach Sylvaner 2019

Voici 2 vins blancs dans la tranche de prix $25-$30. Tranche de prix que j’affectionne, étant toujours à la recherche du fameux RQP, mais ce n’est pas vraiment le cas ici. A part cela, ils n’ont pas grand-chose en commun, voir tous les différencient, depuis la région, les cépages -unique et assemblage- et les méthodes de vinification.
Je ne cherchais pas à les comparer, mais par le fruit du hasard, je les ai dégustés subséquemment sur un mets assez passe partout pour ne pas avantager l’un par rapport à l’autre : à savoir du saumon grillé accompagné de qq légumes et pomme de terre. Bref un plat assez neutre pour ne pas pour ne pas, non plus, prendre l’ascendant sur les vins.

Commençons par le château Closiot. Je bois peu de vins blancs de Bordeaux, plus par non-habitude que par choix réellement établit. Il est vrai que la quête des fameux bourgognes blancs de la Côte de Beaune m’a davantage occupé, et désormais avec leur hausse prix spectaculaire ces dernières années, le Mâconnais et la Côte Chalonnaise ont pris le relais parallèlement à leur progression qualitative. Bref, on reste dans le chardonnay. Mais là c’était un homme du chardonnay qui avait acquis cette parcelle de vignes en terre bordelaise, et de surcroit pas des moindres, puisque c’était JM Guffens, célèbre vigneron du domaine Guffens-Heynen dans le Mâconnais. Alors cela méritait bien de s’intéressait à ce vin.

De l’autre bord, un domaine bien connu en Alsace, celui des sœurs Faller, mais un cépage que j’ai peu l’habitude de boire, davantage focalisé sur l’illustre Riesling et le non moins réputé Gewurztraminer qui font l’objet d’une plus grande couverture médiatique de la part des critiques. Face à l’intensité et la complexité du Riesling, à l’exubérance aromatique du Gewurzt, le Sylvaner est souvent relayé au dernier plan et fréquemment décrit comme faisant pale figure en comparaison, et même en complantation, il fait rarement partie de l’assemblage.

Closiot
Couleur jaune clair, qui laisse croire à un vin blanc facile, ce qui ne va pas être le cas.
Des notes de fleurs et de fruits exotiques. En bouche, on perçoit immédiatement une sensation de réduction qui cohabite avec cette pureté. La matière est bien là en volume et en allonge, avec des amers en finale très présent. On commence à s’approcher, pour moi, du seuil où les amers deviennent -trop- intense et n’entre plus en résonance avec les autres perceptions pour sublimer la finale, mais peuvent prendre le pas sur l’harmonie globale. C’est limite mais pas dépassé. Bref, ce vin méritera qq années au cellier pour intégrer le tout.

Sylvaner
Couleur jaune très clair, limpide, avec de faibles reflets verts, qui laisse croire à un vin blanc léger, ce qui ne va être qu’en partie le cas.
Au nez, son bouquet est discrètement fruité avec des notes d’agrumes et de melon, et floral avec de fleurs blanches.
En bouche, c’est subtilement perlant. La vivacité se révèle aussitôt et concours à la cette perception agréable et désaltérante. Rien de très complexe, mais de tout en petite quantité (fraicheur, minéralité, fruit, matière, intensité) qui contribue à une jolie harmonie.

En conclusion, l’un n’est pas meilleur que l’autre mais c’est le contexte qui a guidé le ressenti. Le Sylvaner m’a davantage procuré de plaisir avec sa facilité à être bu. La bouteille s’est vidée plus rapidement. Il correspondait mieux à ce besoin de fraîcheur dans l’atmosphère estivale actuelle, face à la complexité du Closiot davantage adapté pour une soirée d’automne, plus méditative. Cependant le Closiot offre un meilleur RQPComplexité.
Bon été à tous. :)


On est riche des vins que l'on a partagés, pas de ceux que l'on a en cave.

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