PINOT NOIR, ODA, 2007, BIO BIO, VERANDA
Posté : dim. 23 août 2009 21:32
PINOT NOIR, ODA, 2007, BIO BIO, VERANDA
Après l’excellent Chardonnay déjà offert en spécialité, la paire bourguignonne, transplantée dans la vallée de Bio Bio au Chili, est complétée par ce Pinot Noir offert à la Signature. Tous deux ont été élaborés sous la supervision du Franco- Québécois Pascal Marchand, bien connu pour ses accomplissements en Bourgogne et pour avoir contribué à monter le projet du Clos Jordanne en Ontario. D’ailleurs, son implication dans Veranda et Le Clos Jordanne, découle du temps qu’il a passé à l’emploi de la maison bourguignonne Boisset, qui était partenaire d’origine dans ces deux projets de transfert vers l’étranger du savoir faire bourguignon avec le Chardonnay et le Pinot Noir. Marchand ne travaille plus pour Boisset depuis 2006, et n’est donc plus impliqué dans le Clos Jordanne, alors que Boisset n’est plus du partenariat Veranda, mais le partenaire chilien Corpora, maintenant unique propriétaire, a retenu les services de Marchand après son départ de chez Boisset. Voilà pour la mise en contexte. La vallée de Bio Bio est la deuxième région vinicole la plus méridionale du Chili et son développement pour la viticulture est très récent. Cette vallée est située à environ 600 km au sud Santiago et offre un climat frais propice à la culture des cépages blancs tels les Chardonnay, Riesling, Gewurztraminer et Sauvignon Blanc, ainsi que du capricieux Pinot Noir en rouge. Cette cuvée Oda est issu de raisins de culture biologique provenant d’un vignoble unique appelé Miraflores. L’égrappage est pratiqué sur 80% de la vendange, aucun ajout d’acide n’est pratiqué, la fermentation est effectuée avec des levures sauvages et l’élevage a lieu pour 14 mois en barriques de chêne français, neuves pour un quart. Le vin est embouteillé sans filtration. M. Marchand se décrit comme un vinificateur pratiquant le minimum d’intervention. Cela a donné un superbe résultat pour son Chardonnay, le meilleur exemple chilien qu’il m’ait été donné de goûter à date. Voyons s’il a aussi bien réussi avec le Pinot noir...
La robe est d’une belle teinte rubis foncé, passablement translucide. Le nez est superbe, exhalant d’affriolants arômes de fruits rouges frais, avec la fraise qui pour moi ressort clairement. À cela s’ajoute un léger caractère épicé qui, allié au fruit, produit un très bel effet. Pas le profil le plus complexe à ce stade précoce, mais une qualité d’arômes indéniable et une belle profondeur. Déjà très bon. En bouche, l’attaque s’effectue toute en douceur et en délicatesse. Les saveurs sont intenses et riches, et la texture vraiment soyeuse. Cette combinaison de l’aspect gustatif et tactile est une très belle réussite. Une caresse de saveurs éclatantes. En milieu de bouche, ça coule de source, sans défaillances. Les proportions sont justement calibrées, juste assez de tout, sans manquer de rien, pourvu qu’on aime les vins élégants qui n’en font pas trop. La finale est harmonieuse et fondue, le fruit et le boisé s’y mariant à merveille, sur une allonge de très bon calibre où le bois ressort juste un peu trop à la toute fin. Rien de vraiment dérangeant, et surtout, rien qu’une couple d’années en bouteille ne saurait polir.
Et bien c’est deux en deux pour Veranda, Bio Bio et Pascal Marchand. Ce vin est clairement le meilleur Pinot Noir du Chili qu’il m’ait été donné de déguster. Certains autres vins avaient autant de matière, même plus, mais aucun ne montrait cet équilibre et cette justesse d’expression. Le niveau qualitatif de ce vin est simplement formidable pour les 21$ demandés. Si il était d’une région plus prestigieuse et reconnue, il se vendrait facilement le double, et même plus. Le vin est encore très jeune, et à mon goût, le boisé a encore besoin de mieux s’intégrer. J’ai gardé deux ans la version 2005 de ce vin, qui provenait quant à elle de la région de Casablanca, mais toujours avec la patte de M. Marchand. Toujours est-il que ces deux années de garde avaient été des plus bénéfiques et que le vin avait encore du kilométrage dans la bouteille, si je puis dire. Donc, je n’ai pas de doute que ce vin sera encore meilleur dans quelques années. Un autre vin dont j’ai fait très bonne provision et qui a selon moi tout le potentiel voulu pour faire écarquiller les yeux dans une dégustation en pure aveugle d’ici quelques années.
Après l’excellent Chardonnay déjà offert en spécialité, la paire bourguignonne, transplantée dans la vallée de Bio Bio au Chili, est complétée par ce Pinot Noir offert à la Signature. Tous deux ont été élaborés sous la supervision du Franco- Québécois Pascal Marchand, bien connu pour ses accomplissements en Bourgogne et pour avoir contribué à monter le projet du Clos Jordanne en Ontario. D’ailleurs, son implication dans Veranda et Le Clos Jordanne, découle du temps qu’il a passé à l’emploi de la maison bourguignonne Boisset, qui était partenaire d’origine dans ces deux projets de transfert vers l’étranger du savoir faire bourguignon avec le Chardonnay et le Pinot Noir. Marchand ne travaille plus pour Boisset depuis 2006, et n’est donc plus impliqué dans le Clos Jordanne, alors que Boisset n’est plus du partenariat Veranda, mais le partenaire chilien Corpora, maintenant unique propriétaire, a retenu les services de Marchand après son départ de chez Boisset. Voilà pour la mise en contexte. La vallée de Bio Bio est la deuxième région vinicole la plus méridionale du Chili et son développement pour la viticulture est très récent. Cette vallée est située à environ 600 km au sud Santiago et offre un climat frais propice à la culture des cépages blancs tels les Chardonnay, Riesling, Gewurztraminer et Sauvignon Blanc, ainsi que du capricieux Pinot Noir en rouge. Cette cuvée Oda est issu de raisins de culture biologique provenant d’un vignoble unique appelé Miraflores. L’égrappage est pratiqué sur 80% de la vendange, aucun ajout d’acide n’est pratiqué, la fermentation est effectuée avec des levures sauvages et l’élevage a lieu pour 14 mois en barriques de chêne français, neuves pour un quart. Le vin est embouteillé sans filtration. M. Marchand se décrit comme un vinificateur pratiquant le minimum d’intervention. Cela a donné un superbe résultat pour son Chardonnay, le meilleur exemple chilien qu’il m’ait été donné de goûter à date. Voyons s’il a aussi bien réussi avec le Pinot noir...
La robe est d’une belle teinte rubis foncé, passablement translucide. Le nez est superbe, exhalant d’affriolants arômes de fruits rouges frais, avec la fraise qui pour moi ressort clairement. À cela s’ajoute un léger caractère épicé qui, allié au fruit, produit un très bel effet. Pas le profil le plus complexe à ce stade précoce, mais une qualité d’arômes indéniable et une belle profondeur. Déjà très bon. En bouche, l’attaque s’effectue toute en douceur et en délicatesse. Les saveurs sont intenses et riches, et la texture vraiment soyeuse. Cette combinaison de l’aspect gustatif et tactile est une très belle réussite. Une caresse de saveurs éclatantes. En milieu de bouche, ça coule de source, sans défaillances. Les proportions sont justement calibrées, juste assez de tout, sans manquer de rien, pourvu qu’on aime les vins élégants qui n’en font pas trop. La finale est harmonieuse et fondue, le fruit et le boisé s’y mariant à merveille, sur une allonge de très bon calibre où le bois ressort juste un peu trop à la toute fin. Rien de vraiment dérangeant, et surtout, rien qu’une couple d’années en bouteille ne saurait polir.
Et bien c’est deux en deux pour Veranda, Bio Bio et Pascal Marchand. Ce vin est clairement le meilleur Pinot Noir du Chili qu’il m’ait été donné de déguster. Certains autres vins avaient autant de matière, même plus, mais aucun ne montrait cet équilibre et cette justesse d’expression. Le niveau qualitatif de ce vin est simplement formidable pour les 21$ demandés. Si il était d’une région plus prestigieuse et reconnue, il se vendrait facilement le double, et même plus. Le vin est encore très jeune, et à mon goût, le boisé a encore besoin de mieux s’intégrer. J’ai gardé deux ans la version 2005 de ce vin, qui provenait quant à elle de la région de Casablanca, mais toujours avec la patte de M. Marchand. Toujours est-il que ces deux années de garde avaient été des plus bénéfiques et que le vin avait encore du kilométrage dans la bouteille, si je puis dire. Donc, je n’ai pas de doute que ce vin sera encore meilleur dans quelques années. Un autre vin dont j’ai fait très bonne provision et qui a selon moi tout le potentiel voulu pour faire écarquiller les yeux dans une dégustation en pure aveugle d’ici quelques années.