Catrala Chardonnay Grande Réserve 2009, Casablanca, Lo Orozco

[Raisin breton]

Catrala Chardonnay Grande Réserve 2009, Casablanca, Lo Orozco

CR qui attendait depuis un moment, je voulais servir ce vin à l'aveugle à mes compères de Villeray. C'est chose faite, le vin était un peu différent, note de bas de page à ce sujet...

Il y a peu, juste avant un court séjour à Ottawa, j’ai lu ceci :
http://levinauxantipodes.blogspot.ca/20 ... -2009.html
J’ai ai donc pris quelques bouteilles afin de me faire une idée et de diversifier ma cave. 18,95$ à la LCBO. Autant le dire de suite, DonMax a bien cerné la bête, c’est du beau jus et à ce prix c’est cadeau.

Fiche technique sur le site du producteur :
http://www.catrala.cl/fichas/Catrala-Te ... donnay.pdf
pH de 2,97 ! Il faut espérer de la matière avec ça, sinon ça risque de faire mal ! Fermentation et élevage de 10 mois en barriques de chêne français. 7000 bouteilles produites.

Nez : des fruits jaunes, de l’eau de mer, du citron. Très légère touche de crème et de beurre. Intensité moyenne (-) mais c’est assez joli.

Bouche : c’est ici que ça se passe ! Jamais le nez n’aurait laissé deviner la bouche, bien plus intense et complexe. Dès l’attaque, ce sont des saveurs mêlées de fruits jaunes, de caramel salé, d’agrumes et d’épices rouges. Le milieu de bouche est supporté par un beau gras. C’est même un peu trop beurré pour mes goûts habituels mais je fais une exception car la belle acidité ne me laisse pas le temps de patauger dans le gras, j’en suis déjà à la deuxième gorgée après une finale intense et assez longue sur le fruit, le sel et le citron.

Avec un peu d’air et légèrement rafraîchi, les agrumes prennent plus de place, ce qui n’est pas pour me déplaire. À J+1, le nez est plus ouvert, sur les agrumes, la poire et le beurre. La bouche est moins beurrée mais un peu moins intense aussi.

Globalement, Très Bien et RQP du tonnerre. Si vous aimez ce style un peu beurré de climat tempéré ça vous plaira. Et si vous n’aimez pas forcément ça vaut quand même un essai.

Note : je sers donc ce vin en aveugle... Trop froid car je l'ai sorti trop tard du frigo. Du coup, l'aspect beurré est nettement en retrait, le citron et l'acidité ressortent plus. On sent quand même une grosse matière. Compte tenu de la vivacité de la bête et de ma tendance à aimer le chenin, c'est ce mot qui sort en premier. Finalement, le vin se réchauffant, le cépage devient plus évident. Il n'empêche, c'est intéressant : si ce n'était pas le vin que j'avais apporté, je serais sûrement complètement passé à côté car il y avait bien d'autres jolis vins autour. Alors la dégustation en aveugle oui, mais d'un autre côté, une bouteille complète sur 2-3 jours en apprend plus sur le jus évalué.

[Raisin breton]

J'ai bu ma dernière bouteille la semaine dernière, et le vin n'a pas ou peu bougé en un an. Je trouve même que mon appréciation de l'époque sous-estimait la qualité du vin, il aurait pu prendre quelque (+) au Très Bien.
Bu sur risotto aux champignons, bel accord. En parallèle, il y avait un Louis Latour Mâcon-Lugny Les Genièvres 2013 à la limite du buvable, avec des notes entêtantes de noix de coco. La comparaison n'était pas flatteuse pour le bourguignon...

[Don Max]

J'espère que cette cuvée fera un retour à la LCBO un jour. J'ai regretté de n'en avoir acheté qu'une seule bouteille.