Millésime de conte de fées

Sujets généraux sur le vin.
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Don Max
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Millésime de conte de fées

Message par Don Max » mer. 26 avr. 2006 11:31

Les primeurs à Bordeaux, "millésime de conte de fées"
LE MONDE | 26.04.06 | 16h25



Comme chaque année à la saison des primeurs, Bordeaux est en transe. La frénésie s'empare des vignerons et des commentateurs, surtout lorsque - et c'est le cas - le millésime présente un équilibre exceptionnel.

La première semaine d'avril était organisée la dégustation de plusieurs centaines de vins de la récolte précédente, en prélude à la cérémonie bordelaise de la vente en primeur. Patrick Maroteaux, président de l'Union des grands crus, affichait sa satisfaction. "Un millésime de conte de fées", ajoutait l'oenologue Frank Dubourdieu.

La vente en primeur ne concerne que 5 % des grands domaines du Bordelais et beaucoup plus en valeur si, comme certains l'annoncent, les prix augmentent en moyenne de 30 % par rapport à 2004, année "classique", mais dont les cours s'étaient passablement effondrés.

Ces vins, dégustés en cours d'élevage, ne seront mis sur le marché que plus tard. Aujourd'hui, les acheteurs se contentent d'assurer leurs allocations ou de faire des réservations. Bientôt s'engagera la bataille des chiffres lorsque les domaines annonceront leurs prix, d'ici à la fin mai.

Etait attendu, comme chaque année, le jugement de Robert Parker, qui fait la pluie et le beau temps sur le marché américain. De lui dépend le nombre des vins parmi les premiers crus classés qui devraient dépasser les 200 euros la bouteille.

Les grands vins tireront leur épingle du jeu, d'autres aussi parmi les deuxième et troisième crus classés du Médoc. A Saint-Julien, on notera la réussite de Léoville-Barton, de Léoville-Poyferré, de Saint-Pierre et du modeste Gloria. A Pauillac, on relève notamment Pontet-Canet et Lynch-Bages.

Dans le Médoc encore, château La Lagune, sous l'oeil avisé de l'oenologue Denis Dubourdieu, jouera les outsiders. A Saint-Estèphe, parmi les crus bourgeois exceptionnels figurent Haut-Marbuzet et Phélan-Ségur, tandis qu'à Margaux, Château Lascombes tire son épingle du jeu.

A Pessac-Léognan, Pape Clément de Bernard Magrez est parmi les plus appréciés, tandis qu'à Pomerol, Pétrus, malgré une récolte précoce, assure sa suprématie. A noter aussi la performance d'un domaine méconnu, le Château Montviel de Catherine Péré-Vergé, propriétaire à Pomerol.

A Saint-Emilion, où l'on attend la révision décennale du classement, le Pavie de Gérard Perse a ses inconditionnels, tandis qu'Angélus, la Conseillante, l'Evangile et Rochebelle obtiennent d'excellents commentaires.

Jean-Claude Ribaut



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