Un grand merci à ant-1 et à sa famille pour leur accueil, et à mes comparses pour leur bonne humeur et leurs apports liquides et solides. De mon côté si j’étais venu en force avec trois bouteilles, mon dessert n’était pas vraiment au niveau habituel, mais j’aurai bientôt l’occasion de me rattraper.
Le thème de cette dégustation de fin d’été était donc les vins de la vallée de la Loire. Vaste programme qui mériterait carrément un cycle de dégustations pour commencer à couvrir la diversité des vins produits. Nous avons tout de même couvert une petite partie (quoique Saumur-Champigny était sur-représentée, par ma faute), qui en appellera d’autres à coup sûr. Je note qu’en soirée, j’ai beaucoup de mal à déguster en extérieur. Du coup, j’ai le sentiment d’être passé à côté des nez de la vague de rouge…
Mise en bouche
Un très beau Champagne Ruinart Brut offert par notre hôte, pour lequel je n’ai aucune note mais qui avait un goût de « Revenez-y »…
En blanc
Domaine des Huards, François 1er, Cour-Cheverny 2008. 100% romorantin.
Apporté en remplacement de mon Saumur blanc 2007 de Sanzay légèrement bouchonné (pas content), je n’ai pas eu le temps de le rafraîchir complètement et il fut servi un peu chaud, ce qui ne rendit pas justice à la tension réelle dont il peut faire preuve. Un joli nez légèrement évolué avec du miel, du citron doux et des fruits jaunes, alors que la bouche est nettement florale, concentrée et longue. Très bien.
Thomas Boudignon, Anjou 2012
Nez sur les céréales, les herbes et le citron. La bouche est vive, traçante, citronnée et longue. Un vin qui en a probablement encore sous la pédale, mais le genre de jus qu’il est difficile de laisser vieillir. Très bien (+).
En rouge
Antoine Sanzay, La Haye Dampierre, Saumur-Champigny 2013
Nez sur le piment et les herbes, avec du joli fruit rouge par la suite. En bouche, une grosse acidité, c’est assez soyeux avec une longueur moyenne. Bien. Personnellement, cela me confirme que 2013 fut difficile mais que les bons producteurs, avec beaucoup de tri et pas trop d’extraction, ont fait des vins agréables. Une courte garde pour que le tout se place, et on devrait avoir des cabernets francs pinotant légèrement.
Clos Rougeard, Le Clos, Saumur-Champigny 2006
Nez un peu vert au début, mais ça s’ouvre plus par la suite. Du joli piment. C’est surtout en bouche que ça se passe, avec un toucher superbe et une belle longueur. Il n’aura pas déclassé les autres vins, mais la texture et la finesse des tanins le distinguent. Bien(++)/Très Bien
Alphonse Mellot, La Moussière, Sancerre 2010
Toute la tablée, s’attendant à avoir seulement du cabernet franc, a été mystifiée. Nez sur la fraise et les fleurs, c’est joli. Bouche veloutée, assez longue. Bien.
Le P’tit Domaine, Saumur-Champigny 2010
Mon coup de cœur lors de mes vacances en France, il n’aura malheureusement pas aussi bien paru ici. Nez de fruits noirs, bouche ronde, légèrement beurrée et encore bien tannique. Avec de l’air, des notes de torréfaction et de cacao apparaissent, et je lui retrouve un peu de la puissance et de la longueur que j’avais aimées. Bien(+).
Pierre et Catherine Breton, Les Perrières , Bourgueil 2010
Un toucher velouté avec une belle acidité pour vivifier le tout. Longueur moyenne mais très bel équilibre d’ensemble entre le fruit toujours présent et des arômes plus complexes qui commencent à émerger. Bien(++)/Très bien.
Charles Joguet, Clos de la Dioterie, Chinon 2010
Servi en dernier, après le Touchais. Concentré, long, complexe. Très bon mais pas encore complètement détendu, la myriade de tanins fins était encore un peu asséchante. TB/TB(+).
En moelleux
Moulin Touchais, Coteaux du Layon 1975
Très joli sur le coing, le miel, la rhubarbe, les fruits rôtis et les champignons. Long sans être kilométrique. Pas un grand vin mais il est appréciable de pouvoir acheter un moelleux de cet âge à la SAQ. Bien(++)/Très bien.
