Message
par WineBoy » dim. 15 févr. 2009 16:44
Un retour sur cette belle dégustation. Merci aux participants pour les offrandes, la disponibilité et la générosité de venir en terre lanaudoise. L'idée derrière cette dégustation......approfondir nos connaissances de la Bourgogne. D'ailleurs une carte du terroir, un court exposé de ma part et un texte (merci Vincent) furent remis à chaque participant et nous avons pu nous régaler des connaissances de Pierre Séguin. Un bref résumé sur cette commune avant le CR de dégustation.
Gevrey chambertin
La plus grande commune de rouge en Côte d’Or.
Située à mi chemin entre Dijon et Nuits-Saint-Georges.
Elle devient la 1ère commune à obtenir le droit d’y accoler le nom de son climat le plus célèbre, Chambertin, en 1847 et devenir : Gevrey-Chambertin.
Un peu moins de 360 hectares de vignes en appellation communale sur celle de gevrey et celle de brochon.
Plus de 88 hectares en grand cru! 9 grands crus sur les 32 de la Côte d’Or.
85,5 ha en premier cru.
Ainsi plus d’hectares en grand cru qu’en premier cru…….comme la commune de Vougeot!
Les grands crus sur le cadastre de gevrey....
Chambertin (12,90 hectares)
Chambertin-Clos-de-Bèze (15,39 hectares)
Chapelle-Chambertin (5,49 hectares)
Charmes-Chambertin (12,25 hectares)
Mazis-Chambertin (9,10 hectares)
Griotte-Chambertin (2,69 hectares)
Latricières-Chambertin (7,35 hectares)
Ruchottes-Chambertin (3,30 hectares)
Mazoyères-Chambertin (18,59 hectares)
85,5 ha en premier cru dont 26 climats : Au Closeau, Aux Combottes, Bel Air, Cherbaudes, La Bossière, La Romanée, Poissenot, Estournelles-Saint-Jacques, Clos des Varoilles, Lavaut Saint-Jacques, Les Cazetiers, Clos du Chapitre, Clos Saint-Jacques, Champeaux, Petits Cazetiers, Combe au Moine, Les Goulots, Petite Chapelle, En Ergot, Clos Prieur, La Perrière, Issarts, Les Corbeaux, Craipillot, Fonteny, Champonnet.
Vin de bienvenue en rouge pour se faire la bouche.
Fixin La Croix Blanche 2004, André Geoffroy
L'ordre de service en mode semi aveugle....
Patrice Breton avec Gevrey 2004, Leroy.
Une robe très pâle avec un ménisque pratiquement jaune! Un bouquet de grande intensité avec épices, notes viandées et également un côté pourri (effet oïdium?). La bouche est magnifique avec ampleur et puissance, les tannins sont bien enrobés, l’acidité est moyenne et la finale est de très bonne longueur. Je demeure surpris que la rétro-olfaction ne révèle pas le côté pourri que l’on retrouvait au nez. Un vin difficile à noter avec ce bouquet unique, cette bouche puissante et caressante. Un vin qui ne « pinotte »pas mais qui demeure extravagant/intriguant. 17,5/20.
Franz-Emmanuel Schurch avec Mazoyères-Chambertin 2004, Taupenot-Merme
Une robe nettement plus dense et homogène avec un rubis moyen. Un bouquet qui me séduit avec réglisse, fruits noirs et une pointe de moka. La bouche est droite et puissante, la texture plutôt veloutée avec une bonne acidité. Un vin qui démontre une belle profondeur et qui aura besoin de cave! 17,5-18/20.
Pirate : Volnay 1er cru Taillepieds 2004, D'Angerville
Bouchonné et dommage!
Benoît Beauséjour avec Clos de Bèze 2004, Faiveley.
Un vin au boisé imposant avec ces notes de cacao et de cèdre ainsi que de la réduction. En bouche il ne s’exprime pas mieux avec une austérité et une bonne dose d’amertume. Un vin dépouillé, sans chair et plutôt avec artifice. Vraiment déçu et j’espère qu’il soit issu d’une mauvaise bouteille! 14/20(?)
Vincent M. Lemoyne avec Charmes Chambertin 2004, Bouvier.
Un bouquet particulier avec des agrumes et des fruits à noyaux. La bouche offre un certain volume, une acidité vive, des tannins enrobés et une finale de longueur honnête. Un vin que je n’aurais certainement pas identifié à cette commune! 15/20.
Natacha Vanasse avec Clos de Bèze 2004, Bruno Clair
Enfin, ça pinotte allégrement! Fruits rouges et noirs sur un fond floral. Vin large, bonne mâche, acidité bonne à vive avec une finale précise et fraîche. Un équilibre exemplaire, un vin qui fait saliver et une surprise pour le millésime. 18/20.
Michel Therrien avec 1er cru Clos Saint-Jacques 2004, Bruno Clair
Un nez plus retenu avec un peu de fruits rouges et de poivre blanc. La bouche se veut droite et serrée, dotée d’une belle fraîcheur, les tannins sont charpentés, la finale longue et ferme. Un vin pour demain car il s’exprime peu à ce stade. On perçoit la race mais la grâce sera pour dans quelques années. 16,5-17,5.
Yves Salvail avec Charmes Chambertin 2004, Armand Rousseau
Une robe rubis claire mais sans dégradation….contrairement à celle de Leroy. D’ailleurs, simplement aux robes, ces deux vins étaient facilement identifiables. Un bouquet de fleurs et de fruits rouges légèrement confits. Une caresse en bouche avec des tannins polis, une texture pratiquement soyeuse malgré le jeune âge du vin, une bonne acidité et une longue finale. Un vin charmeur, sans sucrosité et bien féminin. Certes pas très complexe mais quelle finesse. Un vin d’introduction au royaume bourguignon pour celui ou celle qui veut convaincre sa/son partenaire de vie à apprécier le vin. 17-17,5/20.
Pierre Séguin avec Ruchottes-Chambertin 2004, Christophe Roumier.
Un bouquet de fruits noirs et rouges sur un fond finement boisé. Vin plus large, une certaine mâche, un peu de « sucrosité », demeure frais et une finale longue et gourmande. Vin de séduction. 17/20.
Conclusion
Nous avions de grands producteurs avec Roumier, Leroy, Rousseau, Faiveley et Bruno Clair dans un millésime difficile et peu mûr. Les vins ne m’ont pas paru végétaux/verts ni dépourvu de chair et de fraîcheur pour la plupart. J’avais déjà dégusté les vins de Bruno Clair à deux reprises et ceux-ci évoluent très bien. Une belle surprise avec le Mazoyères de Taupenot Merme et une bonne déception avec le Bèze de Faiveley. Chaque dégustation, d'ailleurs, apporte son lot de surprise/déception! Cette dégustation était la première d’une longue série où nous ferons chaque commune dans des millésimes différents.
Podium personnel
Clos de Bèze 2004, Bruno Clair
Mazoyères Chambertin 2004, Taupenot-Merme
Gevrey 2004, Leroy
Égalité avec Charmes 2004, Rouseau et Ruchottes 2004, Roumier sur la quatrième marche!
Michel Therrien
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Très heureux d'avoir rencontrer Patrice, Pierre, Vincent et Franz. Mallet, je le croise souvent au café.... 
