Restaurant l’Union Pacifique de Rimouski
Le 2 février 2007
Comme me le demandait Le Gaspésien, j’envoie un court résumé sur les vins que j’ai goûtés à cette occasion. Puisqu’il ne s’agit pas d’un CR formel, mais plutôt de quelques impressions (plus proches de l’anecdote que de l’analyse scientifique) que j’ai pu recueillir dans cette soirée joyeuse et bien arrosée (plus ou moins 20 bouteilles pour 19 ou 20 personnes?), j’ai pensé utiliser la rubrique Discussion libre sur le vin pour les publier. Je laisse bien sûr le soin aux administrateurs de juger de son emplacement final dans le site.
Pour la petite histoire, disons que j’ai été invité par Le Gaspésien à me joindre à un groupe de dégustation. J’ai sauté sur l’occasion pour connaître quelques membres de FDV (Ohnine et Chambertin, mais j’ai manqué Arafat à cause du mauvais temps) et comme je devais de toute façon me rendre à l’Union Pacifique ces jours-ci (souper d’anniversaire) avec ma femme, j’ai doublé le plaisir. Le restaurant était bondé et bruyant comme je ne l’avais jamais encore vu jusqu’à ce jour. Pour célébrer le tout, j’ai eu droit à un verre de mousseux et même à un petit refrain de bonne fête de la part du groupe. Merci donc à toute cette bande de joyeux lurons!
D’après mes notes, j’ai goûté à douze vins, même si je devais normalement goûter à huit : cinq vins identifiés et trois à l’aveugle, ces derniers fournis par le Gaspésien. Je vois donc que j’ai eu droit à quelques privilèges du Gaspésien, peut-être à cause de ma fête d’anniversaire ???
Comme je les ai dégustés au fur et à mesure du repas et non pas l’un après l’autre avant le repas (une petite gorgée de chacun par exemple), mes facultés de dégustateur, et aussi toutes mes autres facultés, se sont vites affaiblies, et j’ai eu un peu de mal à porter un jugement valable dès le milieu du repas. Bref, en toute justice, je ne pourrais pas donner une appréciation chiffrée des vins dégustés, d’autant plus que c’était la première fois que je goûtais à autant de vins dans un si cours laps de temps.
Impression générale : Tous les vins étaient bons, pas de doute dans mon esprit. J’ai trouvé que tous les vins rouges avaient un certain boisé (nous visitions l’Espagne après tout), mais jamais sans dépasser les bornes. Les odeurs de café et de caramel étaient aussi assez présentes d’un vin à l’autre, du moins pour ceux que j’ai goûtés.
1. Conde de Valdemar Gran Reserva – Rioja 1997-
J’avais apporté ce vin que j’avais dégusté dans sa version 1996. De mémoire, le 1997 avait peu de chose en commun avec le 1996. Il me semble avoir senti et goûté de l’eucalyptus, mais à un degré raffiné. Ces notes lui conféraient une bonne acidité, ce qui en faisait un vin facile à boire. Assez bon pour en racheter une bouteille.
2. Prado Rey Reserva – Ribera-del-duero 2001
Excellent vin qui remplit toute la bouche. Très généreux. J’avais déjà bu du Prado Rey, mais ce soir-là, j’ai vu la différence entre le Reserva et le vin d’entrée de gamme. À mettre sur ma liste d’achat lui aussi.
3. Lan Crianza – Rioja 2003 - Bodegas Lan
Nez de prune léger. Un peu décevant au nez par rapport aux deux premiers, mais attention, il se rachète vite en bouche. Les tannins sont doux et bien fondus pour un 2003. Prêt à boire sans discussion.
4. Lopez Cristobal Crianza – Ribera-del-duero 2003
J’avais déjà bu ce vin dans une version antérieure, celle qui avait remporté une médaille d’or aux Sélections mondiales de 2002. Nez puissant de prunes et de confitures, mais en bouche, il s’avère frais et sans lourdeur, ce qu’aurait pu laisser croire le nez confituré. Je lui décerne à mon tour une médaille pour la version 2003, mais peut-être pas d'or.
5. Tres Picos - Borsao - Campo de borja 2006
Situation inversée par rapport au Lopez Cristobal : le nez est aérien, mais la bouche est dense et généreuse. Je me réconcilie avec ce vin, parce que la semaine dernière, j’ouvrais un 2003 (?), et il m’avait paru un peu mince pour un Espagnol. J’avais pourtant acheté cette bouteille à la lumière de nombreuses critiques positives des spécialistes.
6. Fransola – Penedès 2002 – Sauvignon blanc - Miguel Torres
Comme ce vin a été apporté par ma femme (elle l’a pris dans ma cave en fait), j’ai osé lui goûter après plusieurs verres de rouges. Je prends une gorgée d’eau que je fais rouler dans ma bouche et j’enfile le sauvignon. Surprise, il tient la route malgré les circonstances. J’ai regardé mes notes de dégustation des anciens millésimes consommés à la maison, et les deux derniers ont reçu des notes de 17,5 et de 17,1 sur 20. C’était mon dernier en cave, mais je vais renouveler ce vin.
7. Pazo de Senorans Albarino- Rias-baixas 2004 – Galice
J’ai goûté ce vin à même le verre de ma femme, avec le même problème que j’exposais plus haut : nez surprenant de je-ne-sais-quoi, mais c’est agréable. Nez plus intense que le sauvignon de Torres, mais un peu plus court en bouche. Petite acidité bien dosée qui fait qu’on pourrait boire ce vin en apéro (selon ma femme).
8. Vinho regional – Alentejo – Cortes de Cima 2002
Jamais goûté à ce vin auparavant, mais je vais me reprendre. Nez de caramel et de café. Je ne savais pas que j’avais quitté l’Espagne pour le Portugal quand j’ai posé le verre sur mes lèvres. Douceur incomparable que je n’avais jamais vu dans les vins portugais. Était-ce parce que je commençais à avoir de sérieux problèmes de concentration? Possible, mais ma femme qui, à son tour, a goûté ce vin dans ma coupe m’a affirmé qu’il était à l’exemple de ce que je j’avançais. Cette fois-ci, c’est elle qui a passé la commande d’en acheter pour mettre en cave.
9. Vina Lanciano - Rioja 1999 – Bodegas Lan
Dernier vin de la soirée! Nez déroutant. Je perçois la menthe verte (?) Fraîcheur assurée. M’a semblé très bon, mais à ce stade-ci je ne suis plus crédible. Je vais en acheter une bouteille et la boire … à jeun.
Les vins 10 et 11, pris avant le début de repas: j’ai bu deux vins à l’aveugle parmi les trois suivants qui faisaient partie de la dégustation : Monasterio de las Vinas Reserva Carinena 2000, Taja Jumilla 2006 et Canforrales 2005. La bouteille étiquetée no 2 était très bonne, mais je n’ai pas vraiment su ce qui se cachait derrière son masque. Seul Le Gaspésien pourrait nous le dire.
Le 12e : un verre de mousseux offert par Le Gaspésien et sa bande. Était-ce un Carpene Malvolti Prosecco? C’était pourtant le premier verre que j’ai pris, et puis il était très bon.
Un jugement général légèrement altéré : peut-être faut-il tempérer légèrement mon enthousiasme, puisque l’Espagne produit les vins que je préfère.
Ma femme a conduit la voiture pour le retour à la maison.
CD
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