Les Québecois ont-ils peur de la richesse ?

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Stéphane
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Les Québecois ont-ils peur de la richesse ?

Message par Stéphane » sam. 29 avr. 2006 14:47

Les Québecois ont-ils peur de la richesse ?
Martin Bisaillon
Journal de Montréal
29 avril 2006


Malgré leur développement économique considérable, les Québécois ont-ils peur de l’argent et du succès? La réponse résiderait dans notre inconscient catholique.

Sur le plan économique, le Québec vient de loin. L’industrialisation amorcée ici pendant le XIXe siècle a longtemps été l’affaire des anglophones protestants.

Mais cela a changé avec l’essor d’une classe moyenne prospère, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Cette évolution trouve ses fondements dans la prospérité générale de l’Amérique du Nord. Elle fut en outre l’œuvre du mouvement coopératif et des mouvements liés à l’Action catholique.

Et à compter des années 1960, le Québec a amorcé un virage en se dotant d’un État agissant comme moteur de développement économique.

Bref, le Québec et sa population se sont considérablement enrichis depuis 60 ans. Les salariés ont amélioré leur sort, l’éducation supérieure s’est ouverte à tous, l’épargne s’est accentuée, l’assurance s’est généralisée, et l’accès à la propriété est passé du rêve à la réalité.

La crainte du riche

«En réalité, les catholiques ont de la difficulté à admettre l’idée qu’avoir de l’ambition pour soi-même puisse être profitable à l’ensemble de la collectivité», observe l’historien et professeur Éric Bédard.

«Je crois que, dans les années 1960 et 1970, en même temps qu’on découvrait notre contrôle sur l’État, on a insisté davantage sur la richesse collective en oubliant que, dans une société, il y a des gagnants et des perdants», analyse, de son côté, Jean Claude Robert, professeur d’histoire à l’UQAM.

«Quand l’individu se singularise, on cherche à l’éjecter de la collectivité. C’est un héritage qui nous vient de notre passé clérical. Ce genre d’attitude est caractéristique des sociétés en émergence qui doivent redécouvrir leur diversité», poursuit-il.

Valeurs sociales

L’historien du syndicalisme Jacques Rouillard ne croit pas, pour sa part, que les Québécois soient frileux face à la richesse. Il attribue plutôt notre rapport à l’argent à nos valeurs sociales.

«Il est possible que la présence au Québec d’un courant social-démocrate plus vigoureux ici que dans le reste de l’Amérique du Nord ait pour effet que nous sommes collectivement plus critiques des moyens utilisés pour parvenir à acquérir de la richesse», analyse-t-il.

«Nous devrons un jour admettre, comme société, qu’un entrepreneur qui s’enrichit est un atout pour toute la société», conclut Éric Bédard.



Don Max
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Message par Don Max » sam. 29 avr. 2006 15:45

Notre vieux fond catholique est certainement en jeu. Qui ayant fréquenté les églises ne se souvient pas de la parabole du jeune homme riche?

Et voici, quelqu'un s'étant approché, lui dit : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? 17. Mais il lui dit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est le bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. 18. Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus lui répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; 19. honore père et mère ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. 20. Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? 21. Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et le donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens et suis-moi. 22. Mais quand le jeune homme eut entendu cette parole, il s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens.

23. Mais Jésus dit à ses disciples : En vérité, je vous le dis : Un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. 24. Et je vous le dis encore : Il est plus facile qu'un chameau passe par le trou d'une aiguille, qu'il ne l'est qu'un riche entre dans le royaume de Dieu. 25. Les disciples ayant entendu cela, étaient fort étonnés, et ils disaient : Qui donc peut être sauvé ? 26. Mais Jésus les regardant, leur dit : Quant aux hommes, cela est impossible ; mais quant à Dieu, toutes choses sont possibles.



Ajoutez à cela notre passé de conquis et de colonisés et vous avez une bonne idée des origines d'un certain malaise, voire d’un mépris face à la richesse. Il y a aussi cette idée que la richesse acquise ne peut que l’avoir été au dépend de quelqu'un d'autre et cette autre noble idée, malheureusement fausse, comme quoi les Hommes naissent égaux en droit. C’est un bien beau principe qui dans l'esprit de plusieurs ne peut se réaliser car entravé par l’argent. La création d'un parti politique appelé “Québec Solidaire” en est l’exemple le plus frappant. Élisez-nous et nous imposerons à tous la solidarité!!! La réalité est que les hommes naissent inégaux, inégaux de par leurs capacités intrinsèques et inégaux de par les capacités et le statut social de leurs parents. L’instinct primordial de l’Homme, celui de survie, est tout sauf solidaire. D’ailleurs, le capitalisme a triomphé de l’utopie communiste en misant sur cet instinct individuel. Heureusement, la démocratie est un contrepoids efficace et essentiel qui a réussi dans les sociétés occidentales à aplanir les inégalités. Toutefois, il ne faut pas oublier que pour re-distribuer la richesse, il faut d’abord la créer. Si Bill Gates était Québécois, je penses que comme communauté nous ne nous en porterions que mieux. Il ne faut jamais oublier que dans le système capitaliste, il faut du capital pour créer de la richesse. Ceci dit, ne croyez pas que ce texte est un éloge aveugle du pouvoir de l’argent. Autant j’ai de l’admiration pour les vrais entrepreneurs, autant j’ai du dédain pour les spéculateurs et pour ceux qui profitent de leur position dans le système pour s’enrichir sans rien apporter de concret. Oui à l'argent, mais surtout oui à l'argent pour pouvoir dire oui aux idées créatrices, oui aux efforts, oui à l'initiative.


Don Max
Modifié en dernier par Don Max le sam. 29 avr. 2006 18:23, modifié 3 fois.

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Message par dickw » sam. 29 avr. 2006 18:00

umm...le jounal de moureal devrait rester ds les meutres pis les sports..

L'Actualité avait eu un article il y a 12-14 mois...en plus ils avaient eu un entrevue avec le comedien quebecois Yvon Deschamps..il disait qu'il se sentait trop riche et devait donner son argent..ses maisons sa fortune..etc..

Je vais essayer de le retrouver..
Il aimait la mort, elle aimait la vie,
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui.

Stéphane
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Message par Stéphane » sam. 29 avr. 2006 18:03

Savais que ça allait t'inspirer Don ! :wink:

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Message par dickw » sam. 29 avr. 2006 21:12

Éloge de la richesse, La peur des riches.
samedi 8 avril 2006


Si tous les Québécois lisent et surtout comprennent le livre d’Alain Dubuc, le Québec passera de la queue du peloton à la tête en moins de 10 ans.

Un livre qui doit être lu et étudié.

Éloge de la richesse La peur des riches

Dubuc, Alain

Nous vous présentons dans cette page deux extraits du livre d’Alain Dubuc, Éloge de la richesse, publié aux Éditions Voix parallèles, qui sort en librairie ces jours-ci.

Même dans une société qui se dit sociale-démocrate, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Ce sont les revenus fiscaux qui permettent à l’État de jouer son rôle. Plus le niveau de vie est élevé, plus la marge de manoeuvre de l’État est grande. Sans richesse, et sans riches, il nous sera difficile de réaliser nos rêves. Dans mon esprit, l’enrichissement est la seule solution élégante pour nous sortir de notre impasse fiscale, la seule façon crédible d’avoir les moyens de nos aspirations.

Mais cette équation entre l’élévation du niveau de vie et le progrès social est loin d’être évidente pour tout le monde. Et pourtant. Un calcul sommaire, mais qui donne un bon ordre de grandeur, pourra nous amener à réfléchir. Si le niveau de vie des Québécois était aussi élevé que celui des Ontariens, si notre PIB par habitant grimpait donc de 35 379 $ à 41 718 $ (ce sont les données courantes pour 2004), cette augmentation de 18 % ferait passer les revenus autonomes du gouvernement du Québec de 45 à 53 milliards. Si nous étions aussi riches que les Ontariens, notre gouvernement aurait donc huit milliards de plus dans ses coffres. Huit milliards. Bien assez pour résoudre toutes les questions qui, actuellement, nous paraissent insolubles.

Et si le niveau de vie des Québécois rejoignait celui de nos voisins du Massachusetts, les revenus du gouvernement du Québec passeraient alors de 45 à 78 milliards, soit 32 milliards de plus. Il va de soi que, dans un tel contexte, un Québec beaucoup plus riche ne serait pas obligé de maintenir des taux d’imposition aussi féroces. Cela donne une idée du potentiel inouï que permettrait une prospérité plus grande.

Si ces bénéfices manifestes de la richesse ne nous sautent pas aux yeux, au Québec, c’est d’abord en raison d’importants blocages idéologiques, d’une profonde méfiance envers les riches et la richesse en général. En raison de la conviction répandue que l’élévation du niveau de vie fait des victimes. En raison de l’idée populiste voulant que, quand quelqu’un s’est enrichi, il y a quelqu’un d’autre, quelque part, qui s’est fait " fourrer ".

Cela tient également à une vision passive et fataliste de la fiscalité voulant que le fisc intervienne après coup, qu’il mette la main sur tout ce qu’il peut, tributaire des aléas conjoncturels, et où la marge de manoeuvre de l’État se résume à presser le citron un peu plus ou un peu moins. Nous n’avons que très rarement regardé les choses par l’autre bout de la lorgnette, pour se demander comment l’on pourrait transformer le contexte qui détermine les grands paramètres fiscaux. Et quand nous abordons la fiscalité avec cette approche plus proactive, quand nous nous mettons à réfléchir aux revenus plutôt qu’aux impôts, nous faisons trois découvertes.

La première, c’est qu’une élévation du niveau de vie élargit l’assiette fiscale, donc le potentiel de revenu d’un gouvernement. La deuxième, c’est qu’avec un régime fiscal progressif comme le nôtre, les effets de l’enrichissement sont captés par l’État et démultipliés. Finalement, la troisième, c’est que certains des effets de la prospérité, soit l’enrichissement personnel et le fait que des citoyens puissent devenir vraiment riches en plus grand nombre, profitent à la collectivité entière.

Les peurs ataviques

Mais avant de tomber dans cette mécanique fiscale, il faut s’attaquer à un mythe bien enraciné qui consiste à croire qu’une société doit faire un choix entre la justice et la prospérité, qu’il est impossible d’avoir les deux en même temps, et que les progrès d’un côté se feront inévitablement au détriment de l’autre. Combien de fois ai-je entendu cet argument éculé consistant à dire " Oui, nous avons un niveau de vie plus bas, mais nous avons moins d’inégalité sociale ". Bel argument. Comme s’il y avait un lien entre les deux.

Pourquoi choisir ? Au nom de quelle logique ne pourrions-nous pas bâtir une société à la fois prospère et riche, et augmenter notre niveau de vie tout en favorisant le progrès social ? Le fatalisme québécois, à cet égard, est suspect.

(...) Il n’y a pas de loi de la nature qui nous imposerait un trade-off automatique et qui nous forcerait à choisir avec fatalisme un objectif au détriment de l’autre. Il y a des cas où une grande richesse coexiste avec de fortes inégalités sociales, comme aux États-Unis. Mais dans l’ensemble de la planète, c’est plutôt le contraire que l’on observe, c’est-à-dire que dans les sociétés pauvres, les inégalités ont tendance à être plus fortes, alors que les pays où la justice sociale est la plus grande sont en général les pays les plus riches.

L’autre préjugé, tenace lui aussi, mais combien plus primaire, c’est celui qui consiste à voir l’enrichissement d’un mauvais oeil car il ferait nécessairement des victimes. L’existence de millionnaires, par exemple, devient une espèce de tare sociale. S’il y a des gens plus riches, il y aura nécessairement, quelque part, une pauvreté plus marquée. Cela repose en fait sur une vision où l’économie est un jeu à somme nulle dans lequel les gains des uns sont nécessairement les pertes des autres. Si certains d’entre nous s’enrichissent, cela sera au détriment des autres, comme s’il y avait une tarte dont la taille est immuable et que la seule façon d’avoir un plus gros morceau, c’est de le prendre à quelqu’un d’autre.
En fait, toute la logique de la création de la richesse, c’est faire en sorte que la tarte soit plus grosse qu’avant, qu’il y en ait plus, idéalement, pour tout le monde. Et c’est possible dans une économie saine et en croissance, sans escroquer qui que ce soit, grâce au travail et à l’innovation, aux exportations ou à la croissance de la productivité. Il y a un autre mythe, celui qui veut que la justice sociale soit atteinte quand personne ne s’écarte trop de la moyenne. Il y a là un glissement de la pensée. L’essentiel, c’est moins la distribution des revenus en soi que le niveau de revenu de ceux qui sont dans les catégories les moins nanties. Qu’est-ce qui est préférable : que tout le monde soit assez pauvre mais égal, ou plutôt que tout le monde soit plus riche, même si cela permet à certains d’être encore plus riches ? Qu’est-ce qu’on préfère : tout le monde pareil, ou davantage pour tout le monde ? L’important, c’est que le taux de pauvreté soit bas et que les niveaux de revenus inférieurs soient malgré tout les plus confortables possible. Sinon, c’est la logique du nivellement par le bas. (...)

DES ENDROITS OÙ ÇA BOUGE !

Irlande et Californie, Barcelone et Berlin, le développement se fait de façon accélérée et on a vraiment l’impression d’être au coeur du monde

(...) Les endroits qui réussissent à impressionner, ceux dont on parle avec envie, que ce soient des villes, des régions ou des pays, parviennent le plus souvent à ce résultat par leurs prouesses et leurs réalisations économiques, même si ce n’est pas le seul ingrédient de la réussite et la seule source de l’admiration.

C’est certainement le cas de l’Irlande, qui mérite littéralement l’appellation " miracle ". C’est incontestablement le cas de Barcelone, qui est devenue une ville-phare et dont l’attrait de ville vibrante, tant par sa culture que sa gastronomie, repose largement sur son remarquable dynamisme économique. C’est vrai aussi du nord de la Californie. C’est également vrai de Berlin, ville en reconstruction.

Et ce qui frappe, quand on se compare à ces villes et à ces régions, c’est qu’il y a des endroits où ça bouge, où le développement se fait de façon accélérée et où on a vraiment l’impression d’être au coeur du monde. Quand on est à Barcelone, on sent vraiment s’exprimer dans toute son explosion la nouvelle Europe en émergence. Quand on est à Berlin et qu’on voit les colossaux travaux de reconstruction de la Podsdamerplatz, on sent la détermination qu’il y a dans la réunification de l’Allemagne et dans l’ouverture de l’Europe sur l’Est. Quand on est à Vancouver, on sent l’énergie qui se dégage de l’apparition de cette nouvelle culture du Pacifique.

Pas à Montréal

Mais ce n’est pas vrai de Montréal. Et ce n’est certainement pas vrai non plus de Québec, une ville de plus petite taille qui pourrait être un modèle en son genre, mais qui n’arrive pas à décoller. Montréal se porte fort bien, mais on ne peut certainement pas dire qu’elle explose et qu’elle pétille. C’est une ville aux riches atouts, très appréciée pour son charme plutôt que pour ses succès. Ses principaux avantages, au contraire, sont des attributs qu’on associe habituellement à la pauvreté : ses coûts incroyablement bas pour les terrains, pour les espaces commerciaux, pour les maisons et pour le personnel qualifié.

Si tout est si peu cher à Montréal, c’est parce que le taux de change du dollar canadien est faible, mais aussi parce que notre niveau de vie est plus bas qu’ailleurs. De la même façon, le prix dérisoire de nos chambres d’hôtel et de nos restaurants s’explique également par le fait qu’il n’existe pas une pression mondiale sur le prix comme il en existe là où tout le monde veut aller. Ou encore, il est clair que nos taux d’immigration relativement faibles s’expliquent par le fait que Montréal n’est pas perçue comme une mecque économique qui ferait que les immigrants se bousculeraient pour venir faire fortune ici. Nos avantages comparatifs sont liés à notre pauvreté relative. Nous n’envoyons pas beaucoup de messages de succès à l’échelle mondiale.

Nous pouvons bien tenter, entre nous, au Québec, de nous expliquer nos retards par des interventions fédérales malheureuses. Mais personne à Londres ne dira : " Ah, le Québec, ce serait tout un succès économique s’il n’avait pas été privé de l’industrie automobile. " Et personne à Paris, ne dira : " Sans le déséquilibre fiscal, le Québec serait un endroit fantastique ". Tous les pays ont eu des coups durs qu’ils ont surmontés. Personne ne s’intéresse aux perdants. Et personne n’écoute les explications des perdants. Au lieu de nous plaindre et de croire que les autres sont responsables de nos malheurs, mieux vaut foncer, combler nos retards par le succès économique. Voilà ce que la création de richesse peut apporter à ce petit peuple québécois dans ses combats pour son affirmation. Une remarquable carte de visite.
Il aimait la mort, elle aimait la vie,
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui.

Don Max
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Message par Don Max » lun. 01 mai 2006 22:44

Article intéressant sous plusieurs aspects. Entre autres le rapport des catholiques à l'argent. Du point de vue vinicole, j'y appris avec beaucoup de surprise que le PDG du géant chilien Concha y Toro est un membre de l'Opus Dei et que l'argent pour lui n'a pas d'importance. Ça explique peut-être pourquoi sa compagnie vend des vins aux RQP imbatables. Il est aussi particulier de constater qu'un des vins populaires de Concha y Toro s'appelle "Casilliero del Diablo", en français "La Cave du Diable" et que la bouteille arbore une tête de diable. Il n'y a pas à dire, s'intéresser au vin permet de toucher à bien d'autres sujets.



L'Opus Dei recrute dans les grandes écoles

Bloomberg
1er mai 2006 - 07h26


Dans le sous-sol d'un édifice de béton de six étages en banlieue de Rome, des jeunes hommes et femmes s'affairent dans un faux bureau, vont chercher des documents que crachent des imprimantes au laser et mettent la dernière main à des présentations d'affaires. Ce faux environnement d'entreprise a un nom: Junior Consulting.

De même que l'école de commerce Centro ELIS à l'étage, c'est une création de l'Opus Dei, ce groupe de l'Église catholique romaine que le roman de Dan Brown, Da Vinci Code, décrit comme une secte de tueurs conspirant avec le Vatican pour cacher les vraies origines du christianisme.

Au contraire du monde fictif de M. Brown, l'Opus Dei clame que son image devrait être celle d'un MBA (titulaire d'une maîtrise en administration des affaires) et non pas celle du moine meurtrier à l'oeuvre dans le roman.

Ce groupe fondé il y a 78 ans, qui comprend des prêtres et des laïcs, compte 84 000 membres dans plus de 60 pays.

On trouve aussi de grands dirigeants d'entreprise, des chefs politiques en Amérique latine et un responsable du cabinet britannique dans ses rangs. L'accent que met l'Opus Dei pour recruter et former des gens d'affaires le distingue des autres groupes de l'Église catholique.

« L'Opus Dei est unique », lance Keith Pecklers, prêtre jésuite, professeur de théologie à l'Université pontificale grégorienne, à Rome. « Son approche consiste à trouver Dieu dans la vie de tous les jours à titre de chrétien et une bonne partie de cette quête se déroule dans le monde des affaires », ajoute-t-il.

Le groupe est à la recherche de membres influents et il fait son recrutement en subventionnant des partys à la pizza et des séminaires sur la recherche embryonnaire, le suicide assisté et l'évolution près des campus des grandes universités du nord-est des États-Unis, (Ivy League).

Il cible les avocats et les banquiers grâce à des réunions mensuelles à l'église St. Mary Moorfields dans le district financier de Londres.

L'Opus Dei fait la promotion de la politique de l'Église catholique. Il s'oppose à l'avortement et à l'ordination des femmes. Le groupe soutient que son objectif est de répandre un credo selon lequel trimer rapproche les gens de Dieu.

Commanditaires: Cisco, Vodafone, Nokia

Certains membres, tels que Eduardo Guilisasti, PDG de Vina Concha y Toro, plus importante maison de vins en Amérique latine et dont le siège se trouve à Santiago, au Chili, poussent l'épaule à la roue en versant tout leur salaire pour financer les quelque 100 écoles techniques et de gestion que gère l'Opus Dei depuis l'Espagne jusqu'au Mexique, en passant par le Vietnam.

Cisco Systems, premier fabricant mondial d'équipement de réseautage d'ordinateurs; Vodafone Group, plus importante compagnie de téléphonie cellulaire au chapitre de la capitalisation boursière; et Nokia Oyj, premier fabricant de cellulaires au monde, commanditent tous des cours au Centro ELIS.

Les étudiants de cet établissement ont mis au point un plan d'affaires pour la division Mobile Interactive TV, de Vodafone, et ont évalué la qualité des images numérisées pour Hewlett-Packard, deuxième fabricant mondial d'ordinateurs personnels.

Réseau de sensibilisation

Ce n'est pas tout le monde qui est convaincu que le but de l'Opus Dei est strictement spirituel. Selon Dianne DiNicola, le groupe cherche à recruter de futurs patrons d'entreprise, il les sépare de leur famille pour ensuite prendre leur argent.

« Les membres de l'Opus Dei font du prosélytisme auprès de gens brillants, instruits, et l'on parle ici de médecins, d'avocats, de chefs d'entreprise », indique madame DiNicola, directrice du Opus Dei Awareness Network (Réseau de sensibilisation à l'Opus Dei- RSOD), à Pittsfield, au Massachusetts.

Ce groupe fait connaître les pratiques de l'Opus Dei qui, selon lui, restreignent les libertés personnelles de ses membres.

Mme DiNicola, 63 ans, a fondé le RSOD après que sa fille Tammy eut adhéré à l'Opus Dei pour les quitter ensuite lorsqu'elle était étudiante au Boston College.

« Ils obtiennent ces contrôles subtils là où ça compte », avance madame DiNicola. L'Opus Dei recrute des personnes qui ont le potentiel de réussir professionnellement, à la fois pour leur influence et pour leur argent, ajoute Mme DiNicola, qui fonde son opinion en partie sur l'expérience de sa fille à titre de numéraire, type de membre qui est célibataire et qui vit dans une résidence de l'Opus Dei.

Pas d'activités sexuelles

Environ 30 % des membres de l'Opus Dei renoncent aux activités sexuelles. Les autres, que l'on désigne sous le vocable de supernuméraires, vivent dans leur propre maison et ils élèvent souvent une famille.

« Elle devait même indiquer par écrit qu'elle avait acheté un timbre, et c'est ainsi qu'ils exercent un tel contrôle sur l'argent », raconte Mme DiNicola en parlant de l'expérience de sa fille au sein de l'Opus Dei. Les recrues peuvent devenir de bonnes sources de revenus pour l'Opus Dei, dit-elle: « Disons qu'ils ont un salaire de 200 000 $US; ils en donnent la plus grande partie à l'Opus Dei. »

De telles plaintes émanent presque toujours d'anciens numéraires qui, à titre de célibataires, y font du plus fort engagement lorsqu'ils lorsqu'ils adhèrent au groupe et qui sont susceptibles de vivre le plus grand stress lorsqu'ils quittent, soutient Manuel Sanchez, porte-parole de l'Opus Dei à Rome.

« Certaines personnes qui ont quitté l'Opus Dei repensent à ce qu'elles ont fait et aux choses qu'elles ont aimées, dit-il. Excusez-nous et pardonnez-nous si quelque chose n'a pas tourné rond. » M. Sanchez précise qu'il est de pratique courante que les membres donnent à l'Opus Dei autant d'argent qu'ils peuvent se permettre.

M. Guilisasti, 53 ans, le PDG de Vina Concha y Toro, qui a refusé de dévoiler son salaire, dit qu'il n'a pas besoin d'être riche. L'Opus Dei s'assure qu'il a suffisamment d'argent pour ses vêtements, ses repas et pour l'essence pour faire rouler sa Subaru 2002 qu'il utilise pour se rendre au siège de la compagnie sur les rives du rio Mapocho, à Santiago, au Chili.

« Qu'est-ce que je ferais de mon argent? », demande M. Guilisasti, dans son bureau aux murs lambrissés de bois, où il garde une photo encadrée de Josemaria Escriva de Balaguer, le prêtre espagnol qui a fondé l'Opus Dei en 1928. « L'argent, ce n'est pas important dans ma vie », ajoute-t-il.

Tout comme d'autres numéraires, M. Guilisasti est célibataire et il vit dans une maison de l'Opus Dei avec d'autres membres du groupe. Illustrant l'un des aspects du roman de Dan Brown qui rejoint la réalité, les numéraires de l'Opus Dei participent à des séances régulières de mortification
.

Lors d'un rituel hebdomadaire, les numéraires se flagellent le dos avec un petit fouet tout en récitant une prière. Pendant quelques heures chaque jour, ils portent un cilice, c'est-à-dire une bande d'étoffe de crin nouée aux cuisses.

En 2002, le pape Jean-Paul II a présidé à la canonisation d'Escriva 27 ans seulement après la mort du prêtre, processus de canonisation le plus rapide des temps modernes.

Joaquin Navarro-Valls, qui était porte-parole de Jean-Paul II, est un membre de l'Opus Dei, de même que 41 des 4662 évêques de l'Église et deux de ses 192 cardinaux. Parmi eux se trouve Julian Herranz Casado, président du conseil du Vatican qui interprète la loi religieuse.

Banquiers de Londres

Depuis ses châteaux forts en Amérique du Sud, en Italie et en Espagne, l'Opus Dei essaime maintenant dans le monde anglophone. La secrétaire britannique à l'Éducation, Ruth Kelly, est une supernuméraire de l'Opus Dei, précise Andrew Soane, un comptable agréé qui est un membre du conseil régional britannique de l'Opus Dei, qui gère les affaires du groupe dans ce pays. Ancienne économiste de la Banque d'Angleterre, Mme Kelly, 38 ans, a été élue au Parlement en 1997. L'Opus Dei tend la main aux banquiers et aux avocats de la City, à Londres, indique M. Soane.

Aux États-Unis, l'Opus Dei a terminé la construction de son siège social en 2001, un édifice de 17 étages, de 69 millions de dollars américains, à l'angle de Lexington Avenue et de la 34e Rue, à Manhattan, à New York, symbole de l'arrivée du groupe dans la capitale financière du monde.

Pour attirer les étudiants les plus brillants du pays, l'Opus Dei gère des centres et des habitations hors campus aux alentours de l'Université Harvard, à Cambridge, au Massachusetts; près de l'Université Brown, à Providence, au Rhode Island, et à proximité de l'Université Princeton, dans la ville du même nom, au New Jersey.

Les résidences de l'Opus Dei, qui ne sont pas affiliées aux universités, s'adressent aux étudiants qui choisissent de ne pas vivre dans les résidences universitaires.

John Wauck, un diplômé de Harvard qui est maintenant un prêtre de l'Opus Dei à Rome, a rempli l'exigence de première année de vivre dans une résidence universitaire et puis, il a déménagé au Elmbrook Student Center de l'Opus Dei. Aux non-résidants, les centres offrent des soupers à la pizza, des séances de prière et des discussions sur des sujets tels que « Préparer une stratégie légale pro-vie ».

Faire du recrutement sur les campus et gérer des écoles de commerce augmentent les chances que l'Opus Dei ait des patrons d'entreprise dans ses rangs, indique Pablo Elton, le directeur financier de l'Opus Dei.

« Si nous travaillons avec les étudiants, 30 ans plus tard, ils seront PDG », ajoute-t-il.

« Comme un esclave »

Certains anciens numéraires qui étaient membres de l'Opus Dei lorsqu'ils étaient étudiants parlent d'expériences s'apparentant à ce qui se vit dans des sectes.

Ainsi, Antonio Carlos Brolezzi a vécu pendant 10 années dans une résidence de l'Opus Dei à So Paulo. Une décennie plus tard, il affirme que l'Opus Dei a utilisé la tromperie et le secret pour inciter des jeunes à vouer un culte à l'argent et à réprimer leur sexualité.

M. Brolezzi, 41 ans, professeur de statistique à l'Université de So Paulo, soutient qu'il ne s'est pas remis de ce qu'il appelle le « traumatisme » avant d'avoir écrit un livre à propos de son expérience à titre de membre de l'Opus Dei, livre qui a été publié cette année.

« La vie d'un numéraire est semblable à celle d'un esclave », clame M. Brolezzi, qui s'est marié après avoir quitté l'Opus Dei et qui a une fille de 2 ans.

À 18 ans, il a suivi des conférences sur l'astronomie qui se sont révélées en fait des séances de recrutement de l'Opus Dei.

À 19 ans et toujours vierge, il entre dans une résidence de l'Opus Dei pour numéraires.

« Ils tentent vraiment de remplacer votre famille », soutient M. Brolezzi, et ils exercent un contrôle personnel et financier, ajoute-t-il.

Il donnait son salaire à l'Opus Dei et lorsqu'il a confessé nourrir des fantasmes à propos des femmes, le directeur du centre a ordonné à M. Brolezzi de porter des pantalons très ajustés, difficiles à enlever, pour décourager la masturbation.

S'extirper de l'Opus Dei fut difficile, dit-il, en partie parce qu'il n'avait pas d'économies.

« Sur le plan financier, je ne pense pas me remettre entièrement de mon passage à l'Opus Dei, dit M. Brolezzi. J'ai donné 10 années de mon temps le plus productif à l'Opus Dei sans en retirer un seul cent. »



http://www.conchaytoro.com/company/f_devoted.html
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À surveiller, le Cabernet Sauvignon, Casilliero Del Diablo, 2005, apparament la preuve que M. Guilisasti ne tient pas trop à l'argent...

Cabernet Sauvignon 2005: The best of Casillero del Diablo’s history


The year 2005 has become famous for its extraordinary vintage and particularly so for Casillero del Diablo Cabernet Sauvignon. The climate of Chile’s Central Region – where most of our country’s vineyards are planted – was perfect for harvesting fruit at an optimum ripeness and we obtained top-quality grapes. Winemaker Marcelo Papa has stated: “This is undoubtedly the best Cabernet Sauvignon in Casillero del Diablo’s history”.

The fruit for this wine originates from three vineyards, each located in three different winegrowing valleys: “Lo Mackenna” vineyard in Maipo Valley, ““Quebrada de Agua” in Rapel Valley and “Palo Santo” in Maule Valley. Grapes have been carefully selected in order to maximize the effect of the special characteristics of each grape variety produced at the different vineyards, and thus obtain an exceptional wine.

This wine combines the classical Maipo Cabernet Sauvignon with its elegant blackcurrant notes with Rapel’s potent black fruit and Maule’s intense red fruit. The wine is then aged eight months in American oak barrels for added complexity. The result has been absolutely outstanding, according to the winemakers in charge: Marcelo Papa, Max Weinlaub and Marcio Ramírez.



The Best-Value Cabernet Sauvignon on the planet


“The best-value Cabernet Sauvignon on the planet, and made in staggering quantities to exacting standards. It shouldn't work but it does. Mass-produced excellence.”

The World’s 50 Best Value Reds
Decanter Magazine, April 2006

Decanter, one of the UK’s most prestigious wine publications has selected Casillero del Diablo Cabernet Sauvignon 2005 as one of 50 of the world’s best value red wines (between £5 - £15).

It was selected by a panel of six top British wine writers for its unparalleled quality and value for money.

In the highly influential British publication, read worldwide, the review plainly supports winemaker Marcelo Papa’s opinion of the wine, “The 2005 is the best Cabernet Sauvignon in Casillero del Diablo’s history”.

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Message par Magneto » lun. 01 mai 2006 22:57

Je suis plutôt d'accord avec Don Max...quand une gang de socialiste barbu en poncho débarquent, tout le monde doit dire comme eux...L'image du Qc est celle-là...on est petit et on veut le demeurer...des petits colonisé pratiquant une religion de "nés pour un petit pain"...les gens sont jaloux au lieu de remercier ceux qui font virer l'économie...

Il est vraiment temps de se réveiller...arrêter de chier sur ceux qui nous font vivre!!

Je suis vraiment écoeuré de cette mentalité!!!

Ouf..ça fait du bien!! :) :)

André

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Message par Don Max » lun. 01 mai 2006 23:25

Cé nouzaute l'enteprise privée qui fa vive le pays s'tie! Yeah!!! :wink:

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Message par NeoBuddha » ven. 26 mai 2006 16:00

:( oh mon dieu... C'est rassurant que le forum s'intitule FOUDUVIN et que la thématique principale y est règle générale et heureusement le noble breuvage...

Dans l'article mentionné ainsi que dans le triste pamphlet de Mr Dubuc on mélange de tout...

En fait, je constate que le sentiment d'infériorité s'y dégageant en dit beaucoup plus long sur la pensée monolithique des commentateurs (qu'il soient considérés de réels journalistes par certains est un triste signe des temps) que n'importe laquelle véritable réalité sociale québécoise... qu'elle soit documentée ou non.

Ici le problème ne réside pas en l'établissement de certaines faits (rang du Québec au niveau de l'Amérique du nord, salaire moyen, etc...) Je crois qu'il y a certains empirismes là-dedans;

MAIS ce sont les conclusions sur les CAUSES qui sont tordues, bâclées et grossières...

Aucune nuance malheureusement non plus dans les messages apparaissant plus haut...

Constat ici: Les gens qui apprécient la finesse et la variété du vin ne recherche pas nécessairement la même richesse et diversité dans leurs idéaux politiques et/ou sociaux... Très dommage... Le Québec est un des endroits où les différences ont toutefois le rare privilèges de pouvoir se côtoyer...

Pour ceux qui attendent avec impatience le jour où nous ressemblerons à 100% à nos voisins du sud... Lorsque sans équivoque tous s'entendront pour dire que richesse = réussite/bonheur... Et bien nous vivrons dans de tristes contrées mes amis... Et probablement que brandir un Château Pétrus 1961 pour être bien vu sera beaucoup plus important que d'avoir eu la chance d'y goûter... ou de constater tout l’effort qui a du être déployé pour arriver à un si divin nectar…

Je n'ai pas de barbiche, je ne suis pas non plus membre du parti marxiste mais je vous sert un vers de Richard Desjardins en guise de conclusion...

Nous savions qu'un jour ils viendraient,
à grands coups d'axes, à coups de taxes
nous traverser le corps de bord en bord,
nous les derniers humains de la terre .

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Message par Magneto » sam. 27 mai 2006 15:40

On a tous le droit à nos opinions politiques ou sociaux..J'ai toujours considéré que le Québec était le tiers-monde du Canada et je tiens à mon opinion (taxes élevées, système de santé de cul, route de campagne, etc, on est plus près de Haïti que de l'Ontario ou l'Alberta avec ça)...Je suis syndiqué, pas un dirigeant d'entreprise, alors je devrais penser comme vous, mais ça n'est vraiment pas le cas!!!

Qui parle de ressembler à 100% aux States...c'est un discours socialiste...on rejette le capitalisme, pcq ça fait plus peur que d'être sur de recevoir son chàque de B.S. à tout les mois!!!...

Pas un marxiste, mais une impression de péquiste pur et dur...haïssant le capitalisme et trippant socialisme...Chacun son opinion, c'est ce qui fait la beauté de la chose!!!


N'oubliez jamais monsieurs que bien écrire ne veut pas dire être meilleur... :wink:

André

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Message par NeoBuddha » dim. 28 mai 2006 0:33

Sans vous offenser mais...

Y'en a marre des braillards...

Tout ce que je dis c'est que c'est facile d'être gérant d'estrade...

De se plaindre des partis politiques, des salariés et de notre société en général... De c*ier sur vos voisins et vos contemporains

Si vous trouvez votre niveau de vie trop bas... pourquoi rester syndiqué...!!!?????? Quelle paresse - Partez votre entreprise demain matin... Devenez coté à la bourse la semaine suivante... Devenez quelqu'un quoi... Un moteur de progrès... Quelqu'un de fier et de dégourdi...

Vivez donc votre "American Dream" auquel vous semblez tellement croire sans y adherer... Sinon attendez vous d'être pris sous l'aile d'un magnat du pétrole... Qu'il vous dira "c'mon Andy become rich with me"... pfft

Agissez dès maintenant - ne gaspillez plus votre salive pour essayer de faire bouger tous les 6 millions de B.S. qui vous entoure - Devenez vous-même, sans personne, un exemple pour les peureux et les paresseux quebecois...

Même que je pense que la meilleure solution pour vous serait de quitter le Québec, quittez votre petite région... Tous des "losers" ici à vous entendre de toute facon - Amenez donc Mr. Dubuc avec vous à New York...

Si les partis politiques ici sont trop mous pour le ti-monsieur et bien partez en un parti... Si vous voulez changer un parti prenez une carte de membre et impliquez-vous!!!

Vous réaliserez que c'est bien plus facile que de faire bouger un conseil d'administration.

---

Dites-moi ce que VOUS faites pour changer notre société québecoise et vous pourrez ainsi justifier des serments sur FORUMS internet...

En attendant je préfere savoir ce que vous buvez en ce moment et rien d'autre...

Moi je me tappe un Mas la plana 85 pas piqué des vers pantoute... Pas pire hein pour un prétendu (car je n'ai rien spécifié de tel) péquiste haineux et qui déteste l'argent... En fait, j'imagine que tous ceux qui ne pensent pas comme vous sont haineux - Mon dieu - demandez donc à ce que je sois retiré du FORUM... Aaah non c'est vrai vous dites plus haut que vous respectez les opinions différentes... Que c'est ce qui fait la beauté de la chose...

cheers !!!

p.s. on se connait pas - désolé - mais ET BASTA, y'en a marre de ceux qui se plaigne, le ventre plein dans leur sous-sol, sans sortir, sans AGIR surtout... Et si vous y croyez à votre salade et bien au moins agissez comme capitaliste... Nagez dans votre or - Devenez entrepreneur au moins... Autrement c'est tellement facile de se plaindre...

Et si jamais vous êtes interessé à connaître d'autres voies, d'autres horizons... Faites-moi signe - je pourrais vous indiquer des TONNES de facons de concretement changer le Quebec Moderne... Connaître justement ces AUTRES opinions qui vous semblent si cheres tandis que vous brandissez celle des plus forts... la plus répandues... Mais vous y avez droit... Et sachez que les gens ont le droit de vous répondre aussi... Rassurez vous - vous êtes beaucoup plus nombreux...

Je serai juste curieux de savoir - quel age vous avez, si vous avez des enfants, si vous êtes membre d'un parti...

J'ai l'impression de m'entretenir avec un jeune ressortissant des HEC de 21 an qui n'a jamais voyagé, qui n'éleve pas d'enfants au Québec et qui surtout ne connait des partis politiques que ce qu'il lis dans le journal de mouriale...

8-)

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Message par Don Max » dim. 28 mai 2006 1:20

Salut NeoBuddha,

"Les Yankees", la plus belle chanson de Desjardins... L'Amérique idyllique, gouvernée par une nature bienveillante et où l'Homme n'est qu'un élément, est violée par l'immonde mutant blanc... "Caligula ses légionnaires, ton président ses millionnaires..." Ça fait de la belle poésie et de belles chansons, mais c'est d'un manichéisme. Mettre la responsabilité de la condition et de la nature humaine sur l'Homme lui-même, c'est un peu tordu. Heureux de voir que tu as quand même les moyens de boire du Mas la Plana 85 et que ce n'est pas contre tes principes. Je dis ça, parce qu'à te lire, je ne suis pas certain de savoir quelle est vraiment ta position face à l'argent.

Don Max

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Message par NeoBuddha » dim. 28 mai 2006 10:10

hey hey - j'aimes ça - réactions réactions - justement - y'a pas seulement qu'un putain de milieu - NUANCES SVP... J'aime ça choquer les gens et les idées préconcues - je ne suis pas méchant... :D C'est drole d'avoir un autre point de vue non - Tous les autres 'posts' plus haut remachait les mêmes propos... On se tappait sur la bédaine ensemble...

Ce que je dis essentiellement... C'est que rester dans les poles... Capitalisme et Socialisme purs, c'est se perdre... Une chose est certaine personne est contre l'argent...

Savez-vous quoi, la gauche et la droite c'est né lors de la révolution francaise - la nous sommes en 2006 les amis - on peux-tu marcher quelque part entre les deux...??? Pas au centre mais arreter de voir le monde en noir et blanc?

Mais dites-moi donc SVP ou vous voyez ca des socialistes au Quebec aujourd'hui en 2006??? Pas au PQ j'espère ou vous devriez vous informer??? A Québec solidaire qui compte quoi 3 membres...???

Nos gouvernements ont récemment levées les lois contre la sous-traitance et ont levées toutes barrières contre l'investissement etranger pur a 100%... Nous avons le gouvernement fédéral le plus a droite de toute l'histoire canadienne! Suis-je bien sur un forum quebecois ici? Est-ce que j'ai manqué quelque chose?

Ca ressemble a du libre marché ça mais s'il y a des salariés parmis vous qui perdent leurs emplois au profit de l'Inde ou d'ailleurs ne venez pas pleurnicher après... C'est ça la liberté d'entreprise...

Pour ce qui est de mon revenu annuel via le vin que je bois, ce n'est pas des affaires de personne ici... Je voulais taquiner André - Qui m'a l'air fort sympathique somme toute... Ne me prends pas aux mots -- Meme quand je grogne c'est pas mechant... Encore pour susciter la réaction...

Mais, disons que c'était pour ébranler l'idee que l'on peut tenir un discours progressiste sans être assisté social... Une réponse a l'ami plus haut qui me préssentait communiste de hochelaga...

J'ai un fichu probleme si je suis contre l'entrepreneurship et les capitaux vue ma position que je ne vous dirai pas de toute facon... Y'a des entreprises qui font des millions annuellement mais qui adoptent le style coopératif, etc...

Et si vous organisez des DEGUSTATIONS il me fera plaisir de partager humblement avec vous quelques découvertes de ma cave... Hehe je suis assez "socialisant" pour ca -hahaha-

Une chose que je peux dire c'est que je contribue largement a notre état... :D L'économie est et restera toujours a la base des echanges humains... On s'en sauve pas... Qu'on privilégie une économie planifiée ou le marché totelement libre... Vous êtes sur le point de l'avoir votre systeme de santé privé - on s'en reparlera dans 20 ans... Aux E-U, en passant ça se passe pas exactement comme dans E.R. les amis...

J'aimerai seulement que dans ce genre de "post" - que j'adore en passant - On suscite des IDÉES moteurs de changement - et pas juste une longue complainte sur la même note... "On est donc né pour un ptit pain, etc"... "Quand est-ce que les gens vont se reveiller?"

A vous lire j'ai l'impression que vous etes tous des PDG, entrepreneurs et/ou magnats de la finance... du moins je l'espere, autrement il y a ici paradoxe non?

Vous savez quoi, je suis convaincu que LE problème québecois, s'il en est un - est qu'on se plaint, sans agir, en s'attendant d'être SAUVÉ par qui par quoi - je ne sais pas...

Etre idealiste n'est pas MANICHEEN selon moi... C'est le fait de rester dans la poésie, dans les belles paroles et dans la théorie qui est tordu...

Et cracher en l'air sans bouger soi-même que ce soit en chanson (poesie) ou dans un forum de discussion c'est mourrir chaque jour un peu...

Ce que le Quebec a besoin en ce moment c'est d'hommes et de femmes d'actions - Ça fait des decennies qu'on se plaint... Levons-nous donc maintenant...

Et si VOUS prêchez le capitalisme pur - soit, allez y a fond ... Si vous êtes plus social, progressiste, etc... Parfait aussi mais on sauve pas le monde dans son salon en zappant et en chiaaaaaaalant...

a+

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Message par Magneto » dim. 28 mai 2006 16:37

NéoBudha, j'aimerais bien avoir une discussion de fond avec toi autour d'un bon verre...je crois que c'est difficile de tout expliquer ce qu'on pense en quelques lignes...autant pour toi que pour moi...Tu m'as l'air d'avoir des bons points (sans que ça me fasse changer d'avis, toutes les informations sont bonnes à recevoir)...

Juste une parenthèse syndicat...oui, je vais en sortir, mais chaque chose en son temps!!!

André

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Message par NeoBuddha » dim. 28 mai 2006 17:58

je sais Magneto - je me suis emporté un peu... je m'en excuse, pas de ce que je pense mais du ton...

Don Max aussi a pas l'air con du tout...

En fait ... je trouve que c'est une excellente idée - je suis partant un de ses quatre... Je sais que je suis plutôt extreme dans mes commentaires... Mais je ne souhaite vraiment pas blesser personne...

C'est juste que j'aurais préféré vous entendre citer vos propres avis que ceux des autres...

Connaissez-vous pas mal de monde qui sont encore pratiquants en 2006 -La religion est une excuse a mon avis... certes pas une cause...

Les articles cités et vos commentaires traduise certainement que je ne m'adresse pas a des "deux de piques" comme on dit... C'est apparent que vous avez quelque chose a dire... Et deja cela suscite mon interet en masse...

Ce qui me choque des fois c'est justement lorsque je croise des gens qui sont intelligent et qui aiment la finesse et l'esthétisme (comme les vrais amateurs de vins) mais qui "s'assoit sur leurs steaks". Car ce sont ces 'privilegies' eduqués et interessés de la société qui ont vraiment le pouvoir de la changer...

Je connais aussi des gens qui citent sans arret les auteurs du Monde Diplomatique, du Devoir, etc... mais ne font rien non plus... Pas mieux servi de ce cote la...

A droite ou a gauche, c'est agir qui importe... Et je persiste a penser qu'il faut adorer ce quebec pour que nos contemporains et nos enfants aient le souhait de l'améliorer...

cheers

bonne semaine... :)

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