Très belle soirée en agréable compagnie, encore une fois. Merci aux Passédates pour l'accueil toujours aussi généreux. Heureux aussi d'avoir fait la rencontre de deux nouveaux (Temis et BigJul).
Pour ce qui est des vins, le
Pinnacle 2006, Sumac Ridge fut une très belle découverte. À l'aveugle j'ai pensé Alsace. Très beau vin. Mon meilleur vin canadien à date. Meilleur que le Chardonnay, Le Grand Clos, 2004, du Clos Jordanne. Par la suite, les deux premiers vins de la première vague montrait un profil assez nouveau-monde, avec un fruité très doux et une grande souplesse tannique. Le
Santbru Carinyenes Velles 2005 était définitivement trop jeune à mon goût. Pour ce qui est du
Marion Teroldego 2003 , il montrait des notes de raisins secs qui m'ont fait penser à un vin de type Amarone. Deux bons vins jeunes et concentrés, mais qui ont un peu écrasé mon poulain, le
Weinert CS 1999 Mendoza qui montrait un profil moins massif, plus évolué et subtil. J'adore ce vin au profil original qui était une véritable aubaine. Weinert est un incontournable pour qui s'intéresse à l'Argentine. Finalement, j'ai eu la chance de goûter à un troisième bourgogne rouge d'au moins dix ans d'âge, et ce fut une troisième déception. Je devrai encore attendre pour la révélation face à cette région capricieuse. Merci quand même à Chico. C'est l'intention qui compte.
Si durant la première vague j'ai eu de la chance en tentant d'identifier la provenance des vins. Dans la deuxième, un chilien m'est passé sous le nez, et pour l'autre chilien, le mien, je n'étais même pas sûr à 100% duquel il s'agissait. Le
Merlot, Cuvée Alexandre 1997 a très bien performé encore une fois. Ce vainqueur de la dégustation originale Bordeaux/Chili a encore su cacher ses origines. Certain diraient que c'est un défaut, que c'est un vilain vin Michel Rolland standardisé. Mais force est d'admettre que c'est un très bon vin, et un vin qui sait durer dans le temps. Il était toujours loin de son déclin, ce après plus de 10 ans de bouteille. Le
Benenti Rovitello Etna 2000 montrait un nez bien agréable, plutôt subtil. La bouche était aussi en mode retenue, mais il était bien agréable à boire. Bon vin dans un style, à ce stade, un peu délicat. Ensuite, pour moi, le
Châteauneuf-du-Pape Bichot 2002 était un vin déplorable. Autant je pouvais comprendre pour le bourgogne de Chico, qui montrait un âge certain. Autant, de voir ce Châteauneuf 2002 dans un aussi piètre état m'a consterné. Il y a des vins à 10$ qui auraient mieux tenu la route que ça. Finalement, mon
Tabali Reserva Shiraz 2003 m'a bien plus. Un vin très instructif pour moi (voir le fil sur les bretts dans la section oenologie), mais aussi un vin impressionnant la journée de son ouverture. Beaucoup de présence et de matière, ainsi qu'une évolution dans le verre pendant les quelques deux heures qui ont suivi.
Ensuite, ce fut la preuve que le Québec a le potentiel pour produire des vins de classe mondiale dans le créneau des vins de glace, avec l'étonnant et très bon
Victor Dietrich, Vendange de Glace, Sélection impériale 1998. Une véritable pièce de collection, son producteur étant aujourd'hui malheureusement décédé, et que son vignoble ne lui a pas survécu. Merci Jule et Pierrette de nous avoir permis de découvrir ce bijou de notre petite histoire vinicole.
Après un léger répit, Chico nous est par la suite revenu avec une autre généreuse offrande, soit le
Grgich Hills CS 2003. Un vin intense et assez concentré. Du fruit noir à profusion et un style qui me rappelle mes références argentines, bien qu'il y ait un caractère distinct. Je ne connais pas assez la Californie et ses régions pour pouvoir parler de caractère typique de cette région. Néanmoins, un vin de soleil, c'est clair, avec la matière qu’il faut pour durer et s'affiner.
Blacksmith relance ensuite avec le deuxième vin de bordeaux
Baron de Brane 2003. Un vin à l'opposé pour moi du Grgich. Tout en subtilité, avec un agréable profil aromatique au nez, mais avec un manque de matière et de présence en bouche qui fait que le vin s'estompe rapidement. Malgré cette faiblesse, la palette de saveurs demeure de belle qualité.
Temis conclut la soirée en nous offrant un
Tokaji Dereszla 2000. J'ai fort apprécié ce vin avec ces arômes de pêche et d'écorce d'orange non brûlée
Belle présence en bouche, de l'intensité dans les saveurs, une belle texture et une longueur de bon niveau. Merci Temis pour la découverte de ce vin abordable et de très belle qualité.
Merci encore une fois à tous les participants qui ont rendus cette soirée très agréable. À la prochaine,
Don Max