En effet ce midi, j'aurai le plaisir de recevoir quelques comparses chez moi pour une journée Mouton. Seront présents: Blacksmith, Chico Resh, Collin Maillard, Danny, Maxima et Vinapat.
Le line-up
1- Mouton Cadet 2000
2- Mouton Cadet Reserve 2000
3- Pomerol Baron Philippe 2000
4- Clerc Milon 1994
5- Ailes d'Argent 2001 (blanc)
6- Mouton Rothschild 1985
7- Mouton Rothschild 1990
8- Mouton Rothschild 1999
9- Mouton Rothschild 2004
10- Sauternes Baron Philippe 2002
Une magnifique journée en perspective. On vous revient avec les commentaires et les notes de dégustations.
Journée Mouton Rothschild
-
Bordeaux70
- Messages : 3968
- Enregistré le : lun. 16 juil. 2007 23:16
- Localisation : Châteauguay
- A remercié : 0
- A été remercié : 1 fois
-
Bordeaux70
- Messages : 3968
- Enregistré le : lun. 16 juil. 2007 23:16
- Localisation : Châteauguay
- A remercié : 0
- A été remercié : 1 fois
-
Blacksmith
- Messages : 9902
- Enregistré le : ven. 17 août 2007 8:06
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
-
Blacksmith
- Messages : 9902
- Enregistré le : ven. 17 août 2007 8:06
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Pas beaucoup, j'avais mes riedel ouverture alors que les autres avaient des Top-10... mon verre plein était un simple fond pour eux.Passédate a écrit :Une Question pour Black:combien d`onces aujourd`hui´.
Sans farce, j'ai été très raisonnable sur la quantité mais je dois avouer que le thème devrait être changé pour "dégustation de mongoles à batteries", bref, je prépare mon Cr dans les prochaines minutes.
-
Blacksmith
- Messages : 9902
- Enregistré le : ven. 17 août 2007 8:06
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Aujourd’hui, nous avons eu droit à une expérience sensorielle particulière qui est de comparer différents produits de l’empire Rothschild dont, une verticale sur 4 millésimes couvrant 3 décennies de Château Mouton.
L’occasion était assez spéciale puisque ce n’est pas à tous les jours que j’ouvre un 1GCC et encore moins 4 en confrontation !!!
Merci à Bordeaux70 pour l’organisation ainsi qu’aux autres membres FDV avec qui j’ai eu le plaisir de partager ce moment. Mention d’honneur à Chicoresh pour son Mouton 1990 ! Une larme pour le Mouton 1999 bouchonné (encore du 1999 Bd70
)
Voici mes impressions :
Mouton cadet, Bordeaux, 2000 :
Un vin qui aurait dû être bu il y a quelques temps mais qui demeure agréable. Nez expressif sur le fruit, équilibre en bouche, finale plutôt courte. Néanmoins, j’avais tellement « basché » contre ce vin dans le line-up que je dois avouer l’avoir trouvé honnête.
Mouton cadet réserve, Médoc, 2000 :
Nez fermé, bois plus présent. La bouche est simple et terne. Le Cadet régulier m’a paru plus plaisant.
Pomerol, Philippine Rothschild, 2000 :
Petit côté terreux de Pomerol. Très fondu en bouche, plutôt mince et assez court. Pour un vin qui se détaille 35$+, pas une révélation.
Château Clerc-Milon, Pauillac grand cru classé 1994 :
Nez agréable avec un mélange de fruit et de notes évoluées. Masse tannique encore bien présente, rétro sur le cuir, nettement le meilleur de la vague.
Aile d'Argent Château Mouton Rothschild Bordeaux 2001 :
Assemblage de sémillon, sauvignon et muscadelle. Beau jaune à reflet doré, texture grasse. Nez ananas avec une petite touche oxydée. La bouche est ample avec une finale appréciable. Même registre que SHL ou Domaine Chevalier, trop cher pour le plaisir.
Mouton Rothschild 1985 :
Couleur plus brunâtre sans être tuilée. Nez avec du caramel et arômes évolués sans être animale. Bouche bien fondue mais avec encore des tanins. Le fruit est en retrait et la finale n’est pas très longue. Demeure un vin très intéressant.
Mouton Rothschild 1990 :
Le gagnant de la vague !!! Couleur ne montrant pas de faiblesse. Nez fruité et complexe. Bouche ample avec une belle matière. La longueur est la meilleure des 4 millésimes. Très beau, Chico, une chance que tu étais là !!!
Mouton Rothschild 1999 :
Malheureusement bouteille bouchonnée et de manière assez sérieuse pour ne pas être en mesure de voir ce qu’il y avait derrière.
Mouton Rothschild 2004 :
Sa jeunesse l’a trahit au début par un nez totalement différent. Fruité sur le cassis. Avec le temps, j’ai remarqué que les nez des 2 autres et le 2004 semblaient s’uniformiser. En bouche, costaud sans être ultra-tannique, fruité et finale correcte sans plus. Le vin a vu la carafe mais pas assez pour le changer totalement. Finalement, puisque le 1999 était défectueux, il y avait un écart de 14 ans avec son plus proche, c’est-à-dire, tout un monde. À conserver, surtout pour les chanceux qui l’ont acheté lors du premier arrivage à 275$.
Baron Philippe, Sauternes 2002 :
Oeil jaune très clair, texture un peu fluide. Nez agréable sans détecter le botrytis, bouche correcte. Un vin que j’estime capable de donner une bonne idée d’un Sauternes à un novice. Par contre, pour le prix, se choisir une demie d’un Sauternes classé pour découvrir plus sérieusement l’appellation.
Château Lafaurie-Peyraguey sauternes grand cru classé 1998 :
UN vrai Sauternes digne de ce nom. Nez botrytisé, ampleur en bouche avec une bonne dose d’acidité. Texture grasse, finale longue. J’ai très apprécié celui-ci.
Beau Séjour Bécot 1998 :
Deuxième expérience avec ce vin. Robe profonde, nez complexe et fruité (cassis, bois). Bouche bien ample avec une très belle longueur. Un bel équilibre en bouteille et un potentiel de garde de plusieurs années encore. Merci BD70, tu me combles à chaque fois.
Angélus 1999 :
Wow et Wow !!! Généreuse offrande de BD70 pour remplacer le Mouton 1999 défectueux. Baptisé « le vin du pardon » celui-ci offre plus de profondeur que le Beau-séjour Bécot mais avec plus d’austérité. Nexz avec note lactique. Très solide, je crois qu’un passage en carafe l’aurait arrondit. Néanmoins, on flirte avec les grands.
Aalto 2004 :
Un Alcusses extra sauce ??? A 52$ on a droit à un monstre. Fruit, tanins, alcool (16.1%) c’est dans le ultra-robuste, heavy duty. Bref, C’est trop en même temps pour moi. Soit de la cave, soit le diluer, sans farce, lourd et puissant sans de finesse. S’il y a des ultra-patients, 10 ans minimum.
Julian Chivite 1994 :
On s’enligne dans le registre des vins évolués. Celui-ci, sans être dépourvu d’intérêt, était très évolué au nez avec arômes de champignons. Très mince en bouche, l’acidité tenait le corps mais la matière manquait et la finale était très courte. Pas mort mais pas fort.
Pontet Canet 1945 :
Expérience inoubliable par son histoire ! 1945, fin de la guerre, quel était l’intérêt de faire du vin lorsqu’il y avait des bombes qui sautaient un peu partout ??? Nez encore fruité malgré les signes d’évolution évidents. La bouche sans être ample, donne plus de matière que le Chivite 1994. Les tanins sont encore présents. Comme je le redit, une expérience unique mais je ne boirais pas ça à chaque jour.
Serègo Alighieri,Amarone della Valpolicella 2001 :
Témis (dit la guidoune) est arrivé avec ce vin. Note sucrée au nez et en bouche, ce vin offre à la fois puissance et finesse. Le 1999 bu avec Collin_Maillard il y a quelques mois me semblais avoir plus de profondeur. Capable de vieillir.
Nairac, Barsac, 1989 :
Que dire du Nairac ??? Same as usual. Doré avec quelques reflets orangés. Cire à soulier au nez, belle acidité en bouche, finale correcte. Ne ressemble en rien aux autres Sauternes qui me semblent plus accessibles.
BD70, merci de ton hospitalité et de ta générosité. Une dégustation de malades comme seul FDV est capable de faire!!! Merci aux convives également sans qui, le plaisir de partager ne serait le même.
L’occasion était assez spéciale puisque ce n’est pas à tous les jours que j’ouvre un 1GCC et encore moins 4 en confrontation !!!
Merci à Bordeaux70 pour l’organisation ainsi qu’aux autres membres FDV avec qui j’ai eu le plaisir de partager ce moment. Mention d’honneur à Chicoresh pour son Mouton 1990 ! Une larme pour le Mouton 1999 bouchonné (encore du 1999 Bd70
)Voici mes impressions :
Mouton cadet, Bordeaux, 2000 :
Un vin qui aurait dû être bu il y a quelques temps mais qui demeure agréable. Nez expressif sur le fruit, équilibre en bouche, finale plutôt courte. Néanmoins, j’avais tellement « basché » contre ce vin dans le line-up que je dois avouer l’avoir trouvé honnête.
Mouton cadet réserve, Médoc, 2000 :
Nez fermé, bois plus présent. La bouche est simple et terne. Le Cadet régulier m’a paru plus plaisant.
Pomerol, Philippine Rothschild, 2000 :
Petit côté terreux de Pomerol. Très fondu en bouche, plutôt mince et assez court. Pour un vin qui se détaille 35$+, pas une révélation.
Château Clerc-Milon, Pauillac grand cru classé 1994 :
Nez agréable avec un mélange de fruit et de notes évoluées. Masse tannique encore bien présente, rétro sur le cuir, nettement le meilleur de la vague.
Aile d'Argent Château Mouton Rothschild Bordeaux 2001 :
Assemblage de sémillon, sauvignon et muscadelle. Beau jaune à reflet doré, texture grasse. Nez ananas avec une petite touche oxydée. La bouche est ample avec une finale appréciable. Même registre que SHL ou Domaine Chevalier, trop cher pour le plaisir.
Mouton Rothschild 1985 :
Couleur plus brunâtre sans être tuilée. Nez avec du caramel et arômes évolués sans être animale. Bouche bien fondue mais avec encore des tanins. Le fruit est en retrait et la finale n’est pas très longue. Demeure un vin très intéressant.
Mouton Rothschild 1990 :
Le gagnant de la vague !!! Couleur ne montrant pas de faiblesse. Nez fruité et complexe. Bouche ample avec une belle matière. La longueur est la meilleure des 4 millésimes. Très beau, Chico, une chance que tu étais là !!!
Mouton Rothschild 1999 :
Malheureusement bouteille bouchonnée et de manière assez sérieuse pour ne pas être en mesure de voir ce qu’il y avait derrière.
Mouton Rothschild 2004 :
Sa jeunesse l’a trahit au début par un nez totalement différent. Fruité sur le cassis. Avec le temps, j’ai remarqué que les nez des 2 autres et le 2004 semblaient s’uniformiser. En bouche, costaud sans être ultra-tannique, fruité et finale correcte sans plus. Le vin a vu la carafe mais pas assez pour le changer totalement. Finalement, puisque le 1999 était défectueux, il y avait un écart de 14 ans avec son plus proche, c’est-à-dire, tout un monde. À conserver, surtout pour les chanceux qui l’ont acheté lors du premier arrivage à 275$.
Baron Philippe, Sauternes 2002 :
Oeil jaune très clair, texture un peu fluide. Nez agréable sans détecter le botrytis, bouche correcte. Un vin que j’estime capable de donner une bonne idée d’un Sauternes à un novice. Par contre, pour le prix, se choisir une demie d’un Sauternes classé pour découvrir plus sérieusement l’appellation.
Château Lafaurie-Peyraguey sauternes grand cru classé 1998 :
UN vrai Sauternes digne de ce nom. Nez botrytisé, ampleur en bouche avec une bonne dose d’acidité. Texture grasse, finale longue. J’ai très apprécié celui-ci.
Beau Séjour Bécot 1998 :
Deuxième expérience avec ce vin. Robe profonde, nez complexe et fruité (cassis, bois). Bouche bien ample avec une très belle longueur. Un bel équilibre en bouteille et un potentiel de garde de plusieurs années encore. Merci BD70, tu me combles à chaque fois.
Angélus 1999 :
Wow et Wow !!! Généreuse offrande de BD70 pour remplacer le Mouton 1999 défectueux. Baptisé « le vin du pardon » celui-ci offre plus de profondeur que le Beau-séjour Bécot mais avec plus d’austérité. Nexz avec note lactique. Très solide, je crois qu’un passage en carafe l’aurait arrondit. Néanmoins, on flirte avec les grands.
Aalto 2004 :
Un Alcusses extra sauce ??? A 52$ on a droit à un monstre. Fruit, tanins, alcool (16.1%) c’est dans le ultra-robuste, heavy duty. Bref, C’est trop en même temps pour moi. Soit de la cave, soit le diluer, sans farce, lourd et puissant sans de finesse. S’il y a des ultra-patients, 10 ans minimum.
Julian Chivite 1994 :
On s’enligne dans le registre des vins évolués. Celui-ci, sans être dépourvu d’intérêt, était très évolué au nez avec arômes de champignons. Très mince en bouche, l’acidité tenait le corps mais la matière manquait et la finale était très courte. Pas mort mais pas fort.
Pontet Canet 1945 :
Expérience inoubliable par son histoire ! 1945, fin de la guerre, quel était l’intérêt de faire du vin lorsqu’il y avait des bombes qui sautaient un peu partout ??? Nez encore fruité malgré les signes d’évolution évidents. La bouche sans être ample, donne plus de matière que le Chivite 1994. Les tanins sont encore présents. Comme je le redit, une expérience unique mais je ne boirais pas ça à chaque jour.
Serègo Alighieri,Amarone della Valpolicella 2001 :
Témis (dit la guidoune) est arrivé avec ce vin. Note sucrée au nez et en bouche, ce vin offre à la fois puissance et finesse. Le 1999 bu avec Collin_Maillard il y a quelques mois me semblais avoir plus de profondeur. Capable de vieillir.
Nairac, Barsac, 1989 :
Que dire du Nairac ??? Same as usual. Doré avec quelques reflets orangés. Cire à soulier au nez, belle acidité en bouche, finale correcte. Ne ressemble en rien aux autres Sauternes qui me semblent plus accessibles.
BD70, merci de ton hospitalité et de ta générosité. Une dégustation de malades comme seul FDV est capable de faire!!! Merci aux convives également sans qui, le plaisir de partager ne serait le même.
Modifié en dernier par Blacksmith le dim. 17 août 2008 22:22, modifié 1 fois.
-
Lain-lain
- Messages : 191
- Enregistré le : dim. 08 juin 2008 14:52
- Localisation : Mont St-Hilaire
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Mouton Rothschild 2004
C'est pas un sacrilège d'ouvrir cette bouteille aussi jeune ?
Ne voyez aucun mal à cette question, je m'informe c'est tout.
C'est pas un sacrilège d'ouvrir cette bouteille aussi jeune ?
Ne voyez aucun mal à cette question, je m'informe c'est tout.
Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Baudelaire
"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Baudelaire
-
Blacksmith
- Messages : 9902
- Enregistré le : ven. 17 août 2007 8:06
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
-
Bordeaux70
- Messages : 3968
- Enregistré le : lun. 16 juil. 2007 23:16
- Localisation : Châteauguay
- A remercié : 0
- A été remercié : 1 fois
-
Temis
- Messages : 1169
- Enregistré le : lun. 10 déc. 2007 11:12
- Localisation : Montreal
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Et oui, j'ai fait la guidoune et tout lâché mes projets quand j'ai reçu un appel à propos d'un Pontet-Canet 1945.
Toute une expérience, de loin le plus vieux vin bu à vie...
Surprenant qu'un vin de plus de 60 ans soit encore bon, avec un nez tout en fruit.
Merci beaucoup à Bd70 pour cette belle expérience et le bel accueil.
Toute une expérience, de loin le plus vieux vin bu à vie...
Surprenant qu'un vin de plus de 60 ans soit encore bon, avec un nez tout en fruit.
Merci beaucoup à Bd70 pour cette belle expérience et le bel accueil.