Été 2017 !
Château Musar 1999, Liban, acheté en 2017, 70$.
La robe trahit son âge par la couleur (caramel, tuilée) mais pas par la limpidité (nette) et la brillance (vive), le tout étant peu soutenu. Première sniff de vieux, suivie d'arômes élégants de pruneaux marinés dans l'alcool, mais aussi un peu de carton mouillé. Ça me semble légèrement oxydé avec ces relents de bouillon en poudre et de pâte de tomate. Le fruit ? À part les pruneaux, je crois qu'il est mort de vieillesse !
L'entrée est tendre, suave de texture. En milieu, eh oui il y a du fruit, comme une vieille confiture un peu amère, un peu sucrée et bien préservée car on y avait ajouté quelques zestes (acidité). La finale laisse tension et amertume en sensations en plus de quelques sucres. Je préfère absolument la bouche au nez, je trouve ce p'tit vieux somme toute assez frais pour son âge, il n'est pas relou, mais il ne peut pas non plus mentir sur son âge.
Ce stade avancé mais bien vivant n'est pas ce que je préfère dans le vin. J'avais peur d'être déçu, mais déjà avec les minutes qui passent alors que j'écris le fruit ressurge (mixe de cerise mais aussi encore de pruneau). Le plaisir croit avec l'usage et il appelle la bouffe. Tartare de veau au menu, ça va être menum.
En mangeant, prédiction menum non-avérée: ce que Musar me laisse en bouche, c'est sucre et chaleur (alcool). Un drôle de vin ! Je vais sûrement préférer le 2009.
Château Musar 2009, Liban, acheté en 2017, 55$.
Grenat assez soutenu, d'allure jeune mais à la lumière tout de même un peu tuilé, limpide. Bouquet chaud et plaisant de fruits rouges confits, je sens aussi comme des dattes. Après une longue inhalation, quelques épices douces, du bois humide, des champignons.
L'entrée séduit avec une souplesse de texture délicate. Suit le fruité rouge supporté par une tension nerveuse. La finale rappelle pas mal tout ça, focalisant un peu trop sur l'acidité à mon goût et rajoutant des amers un peu rudes. En bouffant (omelette aux champignons) c'est pis: j'aime pas vraiment, la finale gâche le début prometteur et me laisse aigreur et âcreté en bouche.
J'attends de recevoir un 2001 bientôt et j'ai hâte car je vais le comparer à Comte de M 2001.
Château Musar 2001, 65$.
(sous les conseils de Jonathan, en carafe 6 heures
Robe de friperie bas de gamme, d'un rouge terne, brunâtre au ménisque et un peu brouille. Bouquet de vieux bouquet séché, feuilles mortes, vieilles confitures de fraises, un peu de bois mouillé, dattes, poussières. Peu invitant mais pas nécessairement déviant...Ça sent genre le xérès tiens.
Encore une fois, vraiment pas dans ma palette ce genre de vin...Texture mince, fruité sec et suret, tension verte, amers rudes et pointe sucrée en finale. C'est comme boire le jus des pruneaux marinés dans l'alcool. Moi et Musar, c'est officiel, on divorce ! Dieu merci j'ai pu le retourner en retour de 2 bons p'tits Santenay 2015 de V.Jeannot Very Happy
J'ai retourné 2 x 2009 et 1 x 2001 à la saq
![Twisted Evil :twisted:](./images/smilies/Jan_2007_Diable_4.gif)
Les bateaux sont à l'abri dans les ports, mais ils ne sont pas faits pour ça...